Le système français de statistique publique est directement concerné par les questions environnementales puisqu’il produit ou traite une part importante des données chiffrées, à partir desquelles des indicateurs sont calculés et des études réalisées, par lui ou d’autres. Autant d’éléments permettant ensuite d’alimenter le débat et de prendre des décisions politiques locales ou nationales.
Ce Courrier des statistiques ne manque pas non plus de proposer des pistes d’amélioration, notamment la nécessité de conserver et comparer toutes les données sur plusieurs dizaines d’années. De même, en matière de biodiversité, plusieurs lacunes importantes restent à combler. Il s’agit notamment des données relatives aux milieux marins et à leur faune, des données concernant les habitats et les espèces très diversifiés de l’outre-mer, des données sur la nature dite « ordinaire » (par opposition aux espèces et espaces qualifiés de remarquables), ainsi que, d’une manière plus générale, des données sur les habitats. La réalisation d’une carte des habitats, à une échelle suffisamment fine pour permettre une exploitation intéressante des données, constituerait une véritable avancée dans la connaissance du patrimoine naturel. Par ailleurs, il est regrettable que la mise en place d’un observatoire statistique de la biodiversité au niveau national, envisagé dans la stratégie nationale pour la biodiversité, ne soit toujours pas effective.