Une équipe de chercheurs suisses a évalué sur plus de vingt ans l’impact de l’usage de pesticides sur la composition organique du sol. Ils ont effectué une série de cultures en alternant plusieurs types de plantations (pommes de terre, orge, blé d’hiver, betteraves et trèfle) sur des parcelles cultivées selon des méthodes traditionnelles et selon des pratiques biologiques interdisant tout traitement phytosanitaire.
Au terme de leur étude, ils ont examiné le contenu en matière organique du sol pour les deux types de cultures. Ils ont observé que la microfaune du sol était jusqu’à 25 % plus abondante et plus diversifiée dans les parcelles cultivées de manière biologique par rapport à celles ayant reçu des substances chimiques. Ce développement de la microfaune permet un enrichissement du sol en nutriments et ainsi une meilleure fertilité. Par ailleurs, les insectes auxiliaires sont plus nombreux sur les parcelles bio et assurent une meilleure protection naturelle des cultures limitant ainsi l’usage des insecticides.