Pour rétablir la crédibilité des AOC, l’UFC-Que Choisir demande :
– que les Organismes de défense et de gestion de chaque appellation (ODG) réécrivent les cahiers des charges en se recentrant sur la notion de terroir, et excluent les autres aspects sans lien avec la typicité (sécurité sanitaire, hygiène et sécurité alimentaires, alimentarité des matériaux, etc.),
– que l’INAO (Institut national de l’origine et de la qualité) arrête le flot des AOC au rabais, en refusant les cahiers des charges ne répondant pas à ces principes, et fasse progresser le niveau qualitatif des vins, en instaurant des sanctions proportionnelles au niveau de démérite des productions,
– que les ODG mettent en place un ensemble de contrôles aboutissant au déclassement des productions qui n’auraient jamais dû appartenir à l’AOC.
UFC-Que Choisir souhaite un retour à la qualité et au terroir pour les AOC
L’association UFC-Que Choisir tire la sonnette d’alarme sur la réforme des AOC (Appellation d’origine contrôlée) viticoles et estime que le tiers de la production doit sortir de l’appellation. Pour l’association consumériste, l’AOC ne constitue plus une garantie de qualité ou de terroir pour la production viticole française.
Cette perte de crédibilité de l’AOC s’explique par la coexistence au sein de l’appellation de deux types de vins ayant des rapports qualité/prix différents et qu’il conviendrait de différencier de manière officielle : d’une part des vins ayant su garder un lien fort avec leur terroir et répondant à la définition originelle des AOC, d’autre part des vins moins typés, répondant à une nouvelle demande du marché, mais qui ont vocation à se développer hors de l’AOC. « En distinguant ces deux catégories par deux appellations distinctes, on répondra au double objectif d’éclairer le choix du consommateur et de sauvegarder le patrimoine des AOC », estime UFC-Que Choisir.