Les carabiques, des alliés venus du sol

17 octobre 2007 - La rédaction 
Carabus auratus vaut de l’or ! Vert métallique, souvent doré, ce carabe est un excellent prédateur des mollusques. N’hésitez pas à favoriser le développement de cette grande sous-famille de coléoptères, pour aider à contrôler les limaces en grandes cultures.

Parmi les nombreux invertébrés du sol, les carabiques font partie des prédateurs les plus voraces. Ce sont des coléoptères représentés par une grande diversité d’espèces aux préférences variées en terme d’habitats, d’humidité, de température…  class=Les carabes sont pour la plupart inaptes au vol, les ailes membraneuses étant absentes ou réduites à de simples moignons. Certains sont exclusivement forestiers, d’autres ne s’éloignent pas des zones humides, mais les friches, les bandes enherbées et les parcs peuvent accueillir un bon nombre d’espèces. Ils sont nocturnes, en majorité carnassiers (quelques-uns sont phytophages comme c. amara et c. zabrus) et se nourrissent de toutes sortes de larves, chenilles, vers, limaces ou escargots. Plusieurs grands carabes s’attaquent aux doryphores et peuvent en consommer jusqu’à cinq par jour. Les adultes sortent au printemps, se reproduisent. La femelle pond les œufs isolément en terre. Après 15 jours, les larves sortent. Elles vivent à la surface du sol et sous la litière. La larve est un chasseur actif comme l’adulte et elle est plus carnivore. Elle consomme des œufs, de jeunes limaces et escargots, ainsi que des larves et adultes d’autres insectes (pucerons, larves de taupin)… La larve de carabes est donc très utiles en lutte biologique. Elle mue deux fois avant d’arriver au stade de nymphe.

Créez des abris
On pourra les favoriser en disposant sur le sol, en bordure de parcelle, quelques pierres et autres souches leur procurant un abri pour la journée. Plusieurs zones laissées tranquilles, non traitées, comme le bas d’une haie ou d’un mur, une bordure enherbée permettront d’offrir un sol stable, non remanié, propice au développement des larves. Le long des haies, la disposition de petites bûches tous les 10 à 20 m leur offre un abri.
Dans les grandes parcelles, l’aménagement de bandes enherbées à l’intérieur de la surface cultivée permet de créer des zones abris de types corridors écologiques.
Une fois toutes ces conditions remplies, il faut tout de même 4 à 5 ans avant que l’action de ces coléoptères soit efficace à grande échelle.

Ce qu’il faut éviter
La destruction des zones abris est déconseillée. Ces insectes vivant au ras du sol et dans la terre, mieux vaut éviter les labours profonds. En grandes cultures, lorsque ce travail du sol est incontournable, il faut laisser des bandes non cultivées.
En règle générale, c’est difficile d’obtenir un résultat efficace pour des parcelles de plus de 15 hectares sans corridors écologiques.
Enfin l’emploi systématique non justifié de produits phytosanitaires, en particulier les insecticides n’est pas favorable au développement d’une population de carabes.

Source Innophyt

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