La pollution de l’air et celle de l’eau supplantes les risques liés à l’insécurité et la délinquance au « hit parade » des préoccupations, avec respectivement 57 % et 47 %. Troisième série de risques ressentis : ceux « liés à l’alimentation, à la qualité et à la sécurité des aliments ». Plus significatif encore, le sondage met en évidence une perception plus forte encore chez les moins de 35 ans et/ou chez les diplômés. Les aliments sont considérés à 52 % comme pouvant avoir un impact sur la santé (« très inquiet » à « plutôt inquiet », 52 %, plus 5 % en un an). Le prix reste le critère premier de choix, mais avec seulement 51 %, suivi aussitôt par la traçabilité du produit (43 %), l’origine (40 %) et le respect de l’environnement par l’agriculteur (32 %). Agri-Confiance, qui représente 134 certificats qualité liés à des productions, réalisés avec 31 000 exploitations revendique aussi 12 certificats Qualité Environnement auprès de 1 000 exploitations. La structure, issue du secteur coopératif, interpelle les négociateurs dans le cadre du Grenelle de l’environnement en proposant de venir voir ce qui se fait déjà plutôt que de tout réinventer en matière de production et de développement durable agricole.
Les Français sont inquiets
« Face aux questions alimentaires et environnementales, les Français sont passés de la sensibilité à l’inquiétude ». Pour Étienne Mercier, directeur adjoint du département opinion d’Ipsos, les résultats du sondage réalisé entre le 31 août et le 1er septembre, auprès de 1 013 personnes, sont sans ambiguïté.