Vers un système à trois étages

19 octobre 2007 - La rédaction 

La certification des exploitations est l’une des propositions clé des questions agricoles du Grenelle de l’environnement. Un plan d’action est en réflexion au ministère de l’Agriculture. Il serait pédagogique et progressif afin d’impliquer le plus grand nombre d’agriculteurs dans cette voie. L’accès à la certification se ferait en trois étapes et s’appuierait sur cinq modules thématiques : la stratégie de traitement phytosanitaire (raisonnement des traitements, calcul de l’indicateur de fréquence des traitements), l’utilisation des intrants (engrais et gestion quantitative de l’eau), la préservation de la biodiversité, les consommations d’énergie et la sécurité sanitaire.

Le premier niveau passerait par la réalisation de bilans par module. Une attestation de mise en place de mesures pour le respect de la réglementation liée à l’environnement serait alors délivrée par les chambres d’agriculture. Les aides Pac liées à la conditionnalité pourraient être conditionnées aux respects de ces exigences réglementaires.
D’autres aides seraient obtenues dans le cas de bilans favorables pour la biodiversité ou l’énergie par exemple.
Le deuxième niveau conduirait à un diagnostic avec, pour chaque thème, une obligation de résultats. Un cahier des charges serait alors construit sur les propositions de différents acteurs et par production. Cette certification de deuxième niveau offrirait par exemple, pour le volet réduction des utilisations des produits phytos, une exonération de TGAP relevant de la loi sur l’eau. L’idée d’une réduction d’impôt à hauteur de l’investissement pour la certification est aussi évoquée tout comme l’inscription de l’engagement de l’agriculteur dans la démarche sur l’étiquette de ses produits.
Enfin le troisième niveau consisterait à obtenir la certification “haute efficacité environnementale”. Cette reconnaissance serait réservée aux exploitations qui sont certifiées pour les cinq thématiques. Une aide spécifique reste encore à imaginer.
Les agriculteurs déjà engagés dans des démarches qualité (biologique, durable ou raisonnée) seraient directement intégrés au dispositif.

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