Réactions du Grenelle

26 octobre 2007 - La rédaction 
Au lendemain du discours de Nicolas Sarkozy, les organisations professionnelles réagissent : les agriculteurs répondent majoritairement présents pour s’engager dans ce grand défi.

Chambre d’Agriculture, le 25 octobre

« Vous pouvez compter sur les agriculteurs »

« Les efforts conduits par l’ensemble de la Profession Agricole depuis plus de vingt ans ont été reconnus. Une nouvelle étape doit être franchie. De nouveaux enjeux sont à prendre en compte, y compris l’enjeu alimentaire à l’échelle planétaire, comme l’a souligné le Président de la République ».

 

Coop de France, le 26 octobre

“Grenelle de l’environnement : oui à la certification des exploitations”

« Coop de France, forte de ses 7 500 conseillers déployés sur le territoire au service des agriculteurs, s’engage à faire certifier la totalité des adhérents des coopératives (soit les ¾ des agriculteurs français) afin de répondre aux interrogations des citoyens et aux souhaits des consommateurs. Coop de France réaffirme que les décisions prises dans le cadre du Grenelle doivent impliquer une utilisation soutenue des technologies nouvelles, un développement de la recherche et invite à une cohérence des décisions prises en matière de biotechnologie et d’agronomie à Paris et à Bruxelles »

 

Farre, le 26 octobre

« Haute Qualité Environnementale en agriculture : banco Monsieur le Président ! »

Farre se félicite de la mise en place d’une Haute Qualité Environnementale, « qui reconnaît et amplifie la voie tracée par la démarche officielle de certification en Agriculture Raisonnée ». « La certification  des exploitations est une démarche moderne qui permet de démontrer, par la preuve, la technicité, le professionnalisme et l’évolution du métier d’agriculteur qui concilie agriculture et environnement. Ensuite, parce que les agriculteurs déjà  engagés dans des démarches vertueuses comme l’agriculture raisonnée et l’agriculture biologique pourront être reconnus dans le nouveau dispositif qui se fonde sur un principe de reconnaissance mutuelle. Enfin parce qu’en instaurant un dispositif progressif, le gouvernement prend en compte les efforts environnementaux et sanitaires déjà réalisés par les agriculteurs au titre de la conditionnalité et les incite à poursuivre, en leur proposant d’accéder, étape par étape, à la certification ». « Fort de son réseau d’agriculteurs et de ses 14 ans d’expérience, Farre contribuera à l’élaboration de ce nouveau dispositif qui devra permettre aux agriculteurs d’accéder à une démarche de certification crédible pour les consommateurs et le citoyen, et accessible au plus grand nombre » a déclaré Bernard Guidez, président de Farre. 

FNSEA, le 26 octobre

« L’environnement dans le domaine du possible »

 « Les bonnes volontés ont gagné. L’environnement s’inscrit dans le domaine du possible en repoussant excès et démagogie. La FNSEA entend continuer à proposer jusqu’à la mise en œuvre effective du « Grenelle » pour que l’on puisse être fier d’une agriculture performante, créatrice d’emplois, de richesses, respectueuse de l’environnement et que soient respectés les obligations et rythmes de nos travaux quotidiens ».

 
Producteur de maïs

“Déception pour les OGM.”

Du côté des maïsculteurs et de l’AGPM (Association générale des producteurs de maïs), la déception est nette en raison du gel des cultures OGM. . Rassemblés sous la bannière Orama (union syndicale des grandes cultures, adossée à la FNSEA) les producteurs avaient tentés de convaincre le chef de l’Etat de ne pas recourir à un gel des cultures OGM.

 

Fédération nationale de l’agriculture biologique, le 25 octobre 2007

« Des moyens pour tenir les engagements »

« L’objectif de tripler la surface cultivée en bio d’ici 5 ans, plus ambitieux que celui de M. Barnier, ne sera atteint que si les moyens financiers adéquats sont dégagés pour ce faire, tant pour les conversions et la rémunération de reconnaissance des producteurs bio que pour le travail d’animation des filières. La Haute valeur environnementale, non définie à ce jour, ne doit pas servir d’argument de vente pour les produits alimentaires, mais s’appliquer aux exploitations agricoles, avec communication vers les citoyens. Enfin, nous prenons acte de la décision de Nicolas. Sarkozy de suspendre les cultures d’OGM jusqu’au résultat d’une nouvelle expertise indépendante. La FNAB rappelle sa totale opposition à une loi qui ne reconnaîtrait pas le droit de produire et de consommer sans OGM ».

 

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