Des chartes entre les différents partenaires peuvent contribuer à mettre en place une politique de paysage permettant un engagement fort à la fois des habitants, des agriculteurs, des forestiers, des gestionnaires d’espaces protégés et des collectivités publiques. Par ailleurs, l’agriculture doit s’attacher à produire avec moins d’impact sur l’environnement. Il faut « produire plus et mieux, avec moins. L’approche paysagère doit aussi permettre de mieux connaître et d’économiser les ressources naturelles », résumait Régis Ambroise, chargé de mission Paysage au ministère de l’Agriculture et de la Pêche. Le respect de l’environnement et la participation à l’entretien des espaces protégés exceptionnels que sont les Grands Sites peut et doit être un atout pour l’agriculture d’aujourd’hui et de demain, renforçant son image de qualité et ses liens avec les terroirs et lui permettant de s’adapter aux exigences nouvelles des consommateurs.
Agriculteurs et acteurs des espaces naturels doivent renforcer leur partenariat
Parce qu’ils façonnent les paysages et forgent l’identité des lieux, agriculteurs et forestiers sont des acteurs incontournables des espaces naturels et de leur évolution. Les partenariats, les échanges et la confiance entre ces acteurs et les gestionnaires des sites doivent être renforcés.
C’est en tout cas un point fondamental qui est ressorti des débats lors des 9e rencontres annuelles des Grands Sites qui se sont tenues les 11 et 12 octobre derniers à Clermont Ferrand. Comme le précisait Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA, « un tel rapprochement implique une connaissance plus fine de la part de la profession agricole en matière d’espaces protégés, cela induit une meilleure gouvernance locale, un objectif du Grenelle de l’environnement, mais aussi que les gestionnaires de Grands Sites appréhendent mieux les contraintes et les impératifs économiques des agriculteurs, afin que des projets de paysage partagés puissent être mis en place ».