Alimentation-santé : « Je t’aime moi non plus ! »

26 novembre 2007 - La rédaction 
Le très sérieux baromètre des perceptions alimentaires 2007, réalisé par le ministère de l’Agriculture (994 personnes interrogées du 3 au 17 juillet 2007) et diffusé mi-octobre fait apparaître un lien de plus en plus fort entre alimentation et santé, le plaisir n’arrivant plus qu’en deuxième position.

Trois critères de choix : proximité, prix, qualité.
La proximité est passée devant les prix et la qualité et le critère prix a devancé la qualité en un an. 
Les consommateurs ont le sentiment que la qualité des produits a baissé et sont plus sensibles aux critères environnementaux qu’aux labels. Les trois quarts des Français accordent de l’importance aux avantages santé pour se faire une idée de la qualité des produits (53 % en 2006). 
En période de crise sanitaire, les Français font confiance aux techniciens plutôt qu’aux institutionnels. Ils attendent une information précise, facilement exploitable dans leur vie quotidienne.
Le risque alimentaire qui inquiète le plus en juillet 2007 est la crainte des pesticides, ce risque a fortement progressé entre les deux enquêtes. Viennent ensuite les épidémies animales et les OGM, ces derniers sont perçus par 17,7 % des Français comme le premier facteur de risque pour la santé. Ils sont peu inquiets des risques consentis (liés à une alimentation déséquilibrée ou le dépassement des dates limites de consommation, identifiés comme premier facteur de risque que par 7 % et 6 % des Français).
A la question « seriez-vous prêt à payer plus cher un produit », 71,4 % répondent « Si vous avez apprécié le goût du produit lors d’un achat antérieur », et 68,3 % « si le produit présente un avantage santé » au même niveau que « si le produit a une garantie du respect de l’environnement et du bien-être animal ».

Trois améliorations perçues : information, sécurité sanitaire et choix.
Globalement, les Français ont le sentiment que l’offre en matière alimentaire s’est améliorée au cours des 10 dernières années, tout particulièrement dans les domaines suivants :

  • l’information (7 à 8 sur 10 estiment que l’information est meilleure qu’il y a 10 ans sur la provenance des aliments, la composition des produits et leur apport nutritionnel),
  • la sécurité sanitaire (pour 3 Français sur 4 les contrôles sur les produits ainsi que la sécurité sanitaire des aliments se sont améliorés),
  • le choix des produits (73 % des Français ont le sentiment qu’il existe une plus grande diversité des produits). Mais 34 % seulement jugent l’évolution du goût des produits positive.

Les agriculteurs : bons pour la qualité, moins pour l’information
Les acteurs en qui on a le plus confiance pour fournir de l’information sur l’alimentation ou qui ont la meilleure image sont en ordre décroissant :

  • les professionnels de santé ;
  • les associations de consommateurs ;
  • les petits commerçants ;
  • les agriculteurs.

A la question ouverte « qui joue un rôle dans la qualité de l’alimentation », les agriculteurs sont cités en premier, viennent ensuite les fabricants puis les grandes surfaces et les commerçants.
Les événements qui ont le plus marqué les esprits les 12 derniers mois sont la grippe
aviaire (32 % des citations ouvertes) et les messages du Plan national nutrition santé (PNNS – 14 % des citations ouvertes), le mieux mémorisé étant « manger 5 fruits et légumes ».
 

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