Grenelle, la Fondation Nicolas Hulot exige plus d’ambitions

13 décembre 2007 - La rédaction 
Début décembre, la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme a publié une analyse sur la première étape du Grenelle de l’Environnement. La Fondation reste notamment dubitative sur la mise en place d’une certification de haute qualité environnementale en agriculture et insiste sur la nécessité de transférer une part croissante des subventions agricoles européennes vers la restauration collective pour qu’elle s’approvisionne en produits de qualité (biologiques, labellisés, durables...).

La Fondation Nicolas Hulot (FNH) s’interroge sur l’intérêt de mettre en place une certification de haute qualité environnementale en agriculture. « Même si cette démarche va dans le bon sens, nous appelons à la prudence. On peut craindre des mesures ou des normes timorées et surtout invérifiables par l’administration. Ce sont des procédures très lourdes, très administratives et souvent mal perçues par les agriculteurs. Il nous semble plus intéressant de mettre en avant les pratiques agricoles durables par des procédures associant les partenaires locaux et contrôlées par eux. C’est par le dialogue et la confiance entre les acteurs locaux que l’agriculture pourra véritablement changer de direction ».
Par ailleurs, concernant la restauration collective, la Fondation est encore plus critique et considère les mesures proposées par le Grenelle « clairement insuffisantes ». En effet, le Président de la République s’est engagé « à ce que les cahiers des charges de la restauration collective imposent des produits labellisés ou issus d’exploitations certifiées et à ce que toutes les cantines publiques proposent au moins une fois par semaine un repas issu de l’agriculture biologique ». Pour FNH, « cela ne permettra pas de donner une taille critique au marché de l’agriculture durable. Il est, par ailleurs, important de ne pas promouvoir uniquement l’agriculture biologique. En effet, de nombreux agriculteurs ont des pratiques respectueuses de l’environnement mais ne souhaitent pas s’engager dans des procédures de labellisation qui peuvent être longues et coûteuses. La proximité et la saisonnalité des produits sont également des critères fondamentaux à prendre en compte ».

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