Selon Pierre Souzat, directeur technique de la station d’expérimentation « truffe » de Cahors-Le Montat, « la production française de truffes a baissé de plus de 50 % depuis le début du siècle dernier. Ceci est dû à l’exode rural et à l’abandon des terres qui ont entraîné un reboisement favorisant certaines espèces de truffes forestières, notamment Tuber bromale. Celle-ci est un compétiteur très redoutable de la truffe noire Tuber melanosporum. »
Ce chercheur reste toutefois confiant car « depuis une trentaine d’années, les études et recherches sur la production de ce champignon se sont bien développées afin de trouver des solutions pour permettre à la truffe noire de mieux lutter contre la compétition de divers champignons. Ces solutions passent par les conditions des sols, le choix des essences, les techniques culturales et l’écologie. Par ailleurs, des programmes de replantation truffière ont été mis en place, notamment dans le Lot grâce au soutien de l’Europe et de l’Etat (ministère de l’Agriculture, conseils régional et départemental) ».
La production truffière française redresse le nez
A l’occasion de la période festive de fin d’année, intéressons-nous à l’un de ses principaux emblèmes gastronomiques : la truffe. Malgré un chute importante de la production française de ce champignon depuis le début du 20e siècle, des signes encourageants laissent entrevoir un renouveau possible de la trufficulture en France.