Avis sur la certification environnementale des exploitations agricoles

21 décembre 2007 - La rédaction 
Après la première réunion du comité sur la certification environnementale des exploitations agricoles qui s'est tenue le 18 décembre, les premières réactions.

France nature environnement :

La certification HVE doit se baser sur des critères de résultats très simples. Il ne faut pas une sur-administration et donc pas de référentiel avec trop d’exigences.
Cette certification doit être accessible à tous types d’agriculteurs.
FNE propose donc 2 critères uniquement à respecter dans le cadre de HVE :
– bas niveau d’intrants : les charges d’intrants (engrais, phyto, eau, énergie et alimentation animale) ne doivent pas dépasser 30 % de la valeur de la production finale de l’exploitation
– au moins 10 % de la surface de l’exploitation doit être consacré à la préservation de la biodiversité

Farre :
Selon Bernard Guidez, président de Farre, la mise en place de la HVE (et de ses niveaux intermédiaires) offre une ouverture à la profession.
Il se réjouit de l’implication des acteurs économiques : Coop de France, l’Ania (industrie alimentaire) ainsi que de l’APCA (Chambre d’agriculture ) et des Jeunes Agriculteurs.
C’est sûrement l’occasion de proposer des initiatives pour valoriser les démarches existantes qui sont toutes à des degrés divers méritoires, mais mal reconnues.
Le groupe de travail mis en place doit pouvoir définir la progressivité et les différents niveaux d’accès. Il faut saisir cette chance de simplifier, d’harmoniser, de bâtir un socle reconnu par tous qui évitera le défilé d’intervenants chez les agriculteurs.
Il est temps de se donner les moyens de prouver que l’on peut être à la fois productif et actif en matière d’environnement.

APCA :
Pour Luc Guyau, président de l’APCA, la certification HVE, haute valeur environnementale, que le ministère de l’Agriculture souhaite mettre en place doit tenir compte de l’expérience de l’agriculture raisonnée. Pour Luc Guyau, « même si le nombre d’exploitations certifiées en agriculture raisonnée est relativement faible (seulement 2500), cette démarche montre tout de même un aspect très positif de sensibilisation puisque quatre fois plus d’agriculteurs ont suivi des formations pour s’approprier le référentiel agriculture raisonnée ».

Toutefois, pour que la nouvelle certification HVE ait plus de chances de se développer, Luc Guyau estime qu’il « faut faire dans la simplification, qu’il y ait une réelle volonté politique et que la profession y croit (que cela ne soit pas comme pour l’agriculture raisonnée pour laquelle certains ont sciemment freiné son développement) ».

Enfin, Luc Guyau voit dans la certification HVE « l’occasion d’apporter plus de cohérences aux différentes démarches environnementales dans lesquelles les agriculteurs sont engagés. Cette certification nécessitera un soutien incitatif pour faire rentrer les agriculteurs dans ce mécanisme mais, à terme, ils devront pouvoir valoriser leurs efforts par la vente de leurs produits ».


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