Cette mobilisation se révèle originale car elle intègre à la fois la notion de développement durable avec ses problématiques économiques, sociales et environnementales à l’échelle de la coopérative vinicole mais aussi de l’exploitation. 600 exploitations viticoles sont d’ailleurs impliquées. Une initiative présentée lors de l’atelier Vivea, (Fonds de formation des entrepreneurs du vivant) le 10 avril à Levallois-Perret (92).
Au sein des 11 coopératives partenaires, 640 salariés et 600 exploitations (sur un total de 2800) sont impliqués dans cette démarche qui permet de globaliser et de prolonger les initiatives déjà engagées par chacun (agriculture biologique, raisonnée, certifications d’entreprise…) et d’établir des pistes de progrès.
Différents référentiels existants sont utilisés. Au niveau des exploitations, un référentiel de durabilité a été élaboré à partir de la méthode IDEA (indicateurs de durabilité des exploitations agricoles). A l’échelle des coopératives, le guide français SD210001 (Afnor) sert de support méthodologique et permet d’appréhender la future norme internationale Iso 26000 (responsabilité sociétale de l’entreprise). Enfin, tant au niveau de la coopérative que des exploitations, le bilan carbone est établi à partir de la méthode de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).
Une démarche d’amélioration est planifiée sur 3 ans et a débuté en mars 2007. Un plan de formation (des viticulteurs et des salariés des coopératives) est établi sur les trois enjeux du développement durable : économique, social et environnemental. Puis, une évaluation du développement durable est établi et des plans d’action sont programmés. Toutes ces étapes s’effectuent en groupe et permettent des conseils croisés et une émulation pour toujours progresser.
Cette démarche est encadrée par l’ICV et bénéficie de l’expertise de spécialistes (Coop de France Rhone-Alpes Auvergne, Institut français de la vigne et du vin, Solagro, Ademe, Centre de recherche en gestion des organisations, Conservatoire des espaces naturels…) sur des thématiques particulières. Les collectivités territoriales (Conseils généraux et régionaux) ainsi que les fonds de formation (Vivéa notamment) soutiennent financièrement cette opération de management environnemental.