« Alors que le texte issu du Sénat lui faisait faire un grand bond en arrière, les amendements apportés par les députés représentent quelques pas en avant, avec des dispositions intéressantes, précise Arnaud Gossement, porte-parole de FNE. Le point noir reste toutefois la coexistence des cultures, et il est très regrettable qu’aucune amélioration n’ait été apportée sur la question cruciale de la responsabilité en cas de contamination. Un rapport de l’Inra qui nous avait été présenté lors du Grenelle nous avait démontré que l’on connait mal ces mécanismes de contamination : pollen, sol, bactéries,… Il faut donc persévérer dans les travaux qui visent à étudier ces mécanismes et présenter aux députés et aux sénateurs des choses très concrètes, des éléments techniques qui leur permettront de se déterminer en meilleure connaissance de cause ». FNE regrette également que les dommages environnementaux ne soient pas reconnus en cas de contamination. En effet, le projet de loi ne prend en compte que les contaminations des productions agricoles, alors que les risques sont bien plus larges et touchent l’environnement dans son ensemble : plantes sauvages, espèces animales comme les abeilles et les pollinisateurs.
« Le point noir reste la coexistence des cultures »
Pour France Nature Environnement, il faut rester dans la logique de compromis qui avait été défini lors du Grenelle de l’Environnement, concernant la culture des OGM en France. Un compromis avant tout social entre les attentes des citoyens, majoritairement peu favorables à ce type de cultures, et les demandes des firmes semencières et d’agriculteurs, qui y voient un facteur de progrès.
Arnaud Gossement, porte-parole de FNE