Néanmoins, il est important de souligner qu’il reste beaucoup d’incertitudes et de variabilités quant aux chiffres utilisés. On observe entre les études des différences importantes du fait de la diversité des méthodologies mais aussi des systèmes de productions. La synthèse des diagnostics des exploitations agricoles réalisée en 2006 par le biais de l’outil Planète, montre par exemple de fortes variabilités pour une même production. Les émissions de gaz à effet de serre par kg de lait varient entre exploitations d’un facteur 4. Par ailleurs, Ces études ne prennent pas tout en compte, notamment le stockage de carbone dans les sols. Or, en élevage, le stockage de carbone dans les prairies, peut dans certaines situations compenser une partie significative des émissions de gaz à effet de serre. Rappelons également la nécessité d’avoir une analyse globale sur l’ensemble des enjeux environnementaux. Certains modes d’élevage contribuent par exemple beaucoup à la préservation de la biodiversité.
Il s’agit à présent d’affiner les analyses environnementales pour aider à construire des systèmes de production agricoles adaptés aux défis climatiques et énergétiques et mieux étudier les impacts des régimes alimentaires. »