Quant à l’alimentation des bovins, elle est complétée par des céréales, mais elle est d’abord basée sur la valorisation de l’herbe. L’élevage herbivore, par son impact positif sur l’environnement, l’équilibre des territoires et l’emploi, génère, au-delà de la production de produits alimentaires, la production d’importants « biens publics » qui bénéficient à l’ensemble de la société. Ce maintien d’un élevage herbivore respectueux de l’environnement nécessite une rémunération équitable et des soutiens publics. C’est ce que nous essayons de faire comprendre à la Commission Européenne dans le cadre des réflexions sur l’avenir de la PAC. L’application d’une logique exclusivement libérale, comme celle de l’OMC, aboutira sous peu à la disparition irréversible d’une large part de la production de viande bovine, en crise, et à un retournement massif des prairies en culture. Ce serait alors une perte majeure pour l’équilibre économique, social et environnemental de nos régions.