Dans les parcelles, visites guidées en mini groupes
« Est-ce que tout le groupe est là ? »… Réponse affirmative du technico-commercial d’une coopérative picarde, Noriap, qui accompagne un groupe d’une vingtaine d’agriculteurs. Le principe de visites « guidées » des groupes d’agriculteurs dès leur arrivée permettait de suivre la logique de chacun des cinq ateliers présentés à AgroSources. Nous sommes là sur celui intitulé « Agriculteur, acteur de
l’environnement », décliné en plusieurs présentations. Celle-ci, illustrée par des parcelles d’essais et des posters, s’intitule « Protéger les cultures et respecter le milieu ». L’animateur développe en quelques minutes les pollutions possibles, eau, air et sol ; les moyens disponibles, ou non, pour les évaluer ; les causes les plus fréquentes ; les manières de réduire significativement les pollutions. Les agriculteurs écoutent avec attention, particulièrement les plus jeunes. Quelques commentaires fusent : « mais nous faisons notre métier correctement, et depuis toujours », lance un agriculteur. Sa réaction illustre la difficulté à engager le débat sur les questions de l’environnement, car, inévitablement, les agriculteurs se sentent en position d’accusé. « Avant il fallait faire cracher des quintaux, maintenant nous sommes des affameurs parce qu’on cultive pour les biocarburants, et des pollueurs. Mais nous savons parfaitement bien faire notre métier. Nous ne traitons pas inutilement. Au prix où sont les engrais et les phytos, de toute façon, on fait attention »…. Passer d’une attitude défensive à celle, plus sereine, d’un professionnel qui explique la réalité de son métier était un des messages sous-jacent de ce rendez-vous au champ, qui n’a laissé personne indifférent.
Au fil des stands
Parmi la soixante de stands qui présentaient de multiples initiatives, les distributeurs de la région qui se sont mobilisés autant dans la préparation que pour faire venir leurs clients et adhérents. Ils mettaient en avant leurs initiatives récentes.
Le stand de la Scara illustrait les démarches Agri-Confiance, les chartes de production Irtac-Arvalis, la certification Iso ou encore HACCP. Un cadre qui permet à cette coopérative d’Arcis-sur-Aube de se positionner sur des filières de qualité, tel le brasseur japonais Sapporo. Autre initiative, la création en cours de finalisation d’une filière locale, « De la terre au pain ». Dans le prolongement des démarches Agri-Confiance, la coopérative, le meunier Copaline du groupe Nutrixo et un boulanger troyen vont mettre sur le marché une baguette de qualité, tracée et du terroir aubois.
Un millier d’adhérents de la coopérative Champagne Céréales présents à AgroSources, c’est un joli score. Organisés en groupes de 50 le matin pour visiter les parcelles d’essais, ils passent ensuite par demi groupe sur le stand aux nouvelles couleurs de la coopérative.
Le stand Nouricia est entouré de piquets de couleurs, fichés dans le sol. Ils symbolisent différents couverts végétaux, l’un des axes de communication de la coopérative auboise, qui s’insère dans celui, plus global du Club Nouricia Agro Sol.
Ce club rassemble une cinquantaine d’agriculteurs passionnés par la conservation des sols, épaulés par un animateur Nouricia. Autre thème présenté, celui en cours d’élaboration avec Coop de France autour du développement durable. Et en prime l’annonce du lancement officiel imminente de l’Institut de l’agriculture durable, dont Nouricia est membre fondateur. Catherine Deger Dans la même rubrique |