Le diester contre les importations de soja pour l’alimentation des animaux d’élevage

10 juillet 2008 - La rédaction 

En 2008, 2,2 millions de tonnes de tourteaux d’oléagineux seront disponibles pour l’alimentation des animaux d’élevage français grâce à la fabrication de diester. Le procédé qui permet d’obtenir les huiles nécessaires au diester apporte en effet un co-produit à forte valeur ajoutée : les tourteaux de colza et de tournesol.  class=Riches en protéines végétales, ils sont utilisés pour nourrir les animaux d’élevage qui produisent viande, lait et œufs… qui nourrissent les hommes. Un litre de diester, c’est 1,5 kg de tourteau de colza et chaque hectare de colza cultivé permet de produire 10 000 litres de lait. Cette fabrication de tourteaux a une autre implication : celle de contribuer à la diminution des importations de soja. Une tonne de diester produite représente une tonne de tourteau de soja importée en moins. Or, la France importe 45% de ses besoins en protéines végétales pour la consommation de ses élevages, et l’Union européenne, 70 %. Provenant majoritairement du Brésil et d’Argentine, ces importations pèsent sur la balance commerciale et sont consommatrices d’énergie fossile, du fait de leur transport.
La production de diester offre donc une alternative économique afin de faire diminuer cette dépendance, réduire les besoins de soja pour la France et l’Europe, permettre une plus grande disponibilité du soja sur le marché mondial, et une meilleure traçabilité de l’origine et de la qualité des protéines végétales destinées à l’alimentation des élevages.
Dès 2009, les importations de tourteaux de soja pour l’alimentation du bétail seront réduites de plus d’un milliard d’euros par an grâce à la production de 2,3 Mt de diester, soit l’équivalent de 3,5 Mt de tourteaux de colza.

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