Protéger les cultures et respecter le milieu

11 septembre 2008 - La rédaction 
Trois éléments naturels sont concernés par l’usage de produits pesticides pour la protection des cultures : l’eau, l’air et le sol. Tour d’horizon des méthodes et pratiques existantes pour limiter les pollutions.

Sur 80 000 tonnes de matières actives utilisées en 2006, l’agriculture consomme 90 % des produits phytosanitaires utilisés en France, les jardiniers alimentaires 8%, les collectivités 1,4% , la SNCF et les sociétés d’autoroutes 0,6%.

Toutefois, le nombre de matières actives autorisées diminue très rapidement. Environ 420 molécules phytosanitaires ont été homologuées en 2008. Depuis 2005, on constate un rythme annuel de douze molécules retirées du marché pour une molécule homologuée.

Toutes les eaux, souterraines ou de surface, sont concernées par les menaces de pollutions diffuses.

Exemple des sources de la Vanne :
Sur 79 molécules ou métabolites recherchés depuis 1 à 10 ans en routine par la DDASS ou Eau de Paris :
– 36 sont utilisés à grande échelle en agriculture
– 12 ont été détectés au moins une fois au-delà de 0,05 μg/l
Quatre sont retrouvés régulièrement : atrazine et ses métabolites, isoproturon, chlortoluron et glyphosate

Réduire les pollutions diffuses

Il existe de multiples leviers multiples complémentaires pour réduire les pollutions diffuses :

1. Diminuer les quantités utilisées
– Système de Production Intégrée
(Allongement des rotations, techniques alternatives,
choix des variétés tolérantes, réflexions « Bas Intrants »…)
– Outils d’aide à la décisions pour la conduite des cultures
– Choix du produit (grammage)
– Renoncer à l’utilisation des produits phytosanitaires sur quelques points “hyper sensibles” du territoire (zone d’engouffrement, affleurement de nappes…) culture “bio” ou cultures pérennes (TTCR, Miscanthus…)

2. Eviter le ruissellement

– Choix de l’époque de traitement
– Maintien des couverts végétaux
– Aménagement parcellaire : bandes enherbées, haies, damiers parcellaires, sorties de champs…
– Gestion des bordures (mécanique plutôt que chimique)
– Choix du produit (grammage, demi-vie)

3. Agir sur le lessivage des produits
– Choix de l’époque de traitement
– Choix du produit
(grammage, propriétés physico chimiques)

Relativiser la présence de pesticides dans l’air

En effet, sur 80 matières actives recherchées en 2006 par Air Parif en région parisienne, 20 sont effectivement retrouvées au jardin des Halles de Paris et 30 à Bois Herpin en plaine de Beauce. Leur persistance dans l’air est de quelques jours à quelques
semaines après les périodes de traitement. Sur les 30 molécules détectées à Bois Herpin : – 24 n’atteignent jamais 0,01 μg/m3
– 1 seule dépasse 0,1 μg/m3
D’après Air Parif ATMO Champagne Ardenne, en zone urbaine, on relève toute l’année 1 à 6 μg/m3 de Benzène, 4 à 28 μg/m3 de Toluène en région Parisienne et 15 à 80 μg/m3 d’Ozone et 5 à 30 μg/m3 de dioxyde d’azote à Troyes

Malgré tout, des précautions s’imposent lors de l’utilisation des produits pour la protection de la qualité de l’air mais surtout pour l’applicateur :
– Utilisation de buses anti-dérive
– Choix des conditions de traitement
– Eviter les produits les plus volatils
– Porter les équipements de protection individuelle

Réduire les pollutions pontuelles

1. Au remplissage/rinçage  /><strong> </strong><br />
– Eviter tout risque de débordement,<br />
– Aire étanche avec récupération<br />
– Dilution puis rinçage au champ ou dispositif type phytobac</p>
<p><strong>2. Gestion des produits : Stockage</strong><br />
– Sol étanche avec rétention</p>
<p><strong>3. EVPP et PPNU</strong><br />
(Emballages Vides de Produits Phytosanitaires (EVPP), Produits Phytosanitaires non Utilisables)<br />
– Rincer les bidons au remplissage<br />
– Les amener à la collecte EVPP</p>
<p>
D’après Agrosources : <a target=http://www.agrosources2008.com/fr.html

Laisser un commentaire

Recevoir la newsletter

Restez informé en vous abonnant gratuitement à la newsletter