Avec 72 000 exploitations, dont 50 % de la surface herbagère et 126 000 actifs, l’agriculture et particulièrement l’élevage tiennent une place de choix dans la vie des Parcs et agissent directement sur les caractéristiques de leurs paysages et sur leur qualité écologique. « Si l’agriculture était pensée auparavant sous l’angle de son impact environnemental, dans les Parcs, nous la considérons aujourd’hui comme un élément clé du développement durable, explique Cédric Conteau, agronome chargé de mission agriculture à la Fédération Nationale des Parcs Naturels Régionaux. De plus en plus, nous prenons donc en compte l’aspect économique et social et travaillons à un développement agricole intégré. »
Différencier et valoriser les produits
Depuis 3 ou 4 ans, les Parcs travaillent particulièrement sur le développement des circuits courts. « D’après les études de marchés et diagnostics que nous avons réalisés sur nos territoires, la commercialisation en circuits courts représente un potentiel de marché de 10 à 15 % », indique Cédric Conteau.
Des travaux sont engagés avec les collectivités territoriales, notamment cantines scolaires, pour les approvisionner en produits locaux. La marque des Parcs est un des outils utilisés pour conserver la valeur ajoutée sur le territoire et pour fédérer les filières autour de valeurs communes liées au développement durable. Sept viandes bovines et deux viandes ovines en bénéficient. Dans le Parc Naturel Régional de Chartreuse, les veaux étaient traditionnellement vendus en Italie, avec une faible plus-value. Une vingtaine d’éleveurs a travaillé durant deux ans à un cahier des charges commun. Pour certains d’entre eux, cela impliquait de réels changements tels que la suppression totale de l’ensilage et de nouveaux apprentissages comme la finition des animaux, l’initiation à la découpe et la vente directe. Mais en renforçant le lien entre production et territoire, ces éleveurs ont pu valoriser correctement leur travail. Outil de promotion et de communication, la marque « Parc » est vendue directement à la ferme, dans les boutiques ou en points de vente collectifs. Certains distributeurs, comme Gamm Vert qui développe des stands de produits régionaux, sont également intéressés.