Cette opération a permis de lancer une démarche efficace et de déclencher des automatismes de préparation de plastiques pour de futures collectes. Certains éleveurs demandent déjà des saches transparentes pour stocker leurs ficelles en vue de la prochaine collecte !
La préparation, clé de réussite
Ce succès est bien évidemment à relier à toute la phase de préparation. L’Aube est un département majoritairement céréalier, avec de la vigne et un peu d’élevage. Les agriculteurs qui rentrent dans les démarches d’agriculture raisonnée avaient conservé leurs plastiques usagés en attendant de disposer de solutions de collecte et de recyclage de ces déchets. En 2007, une étude préliminaire sur le gisement des plastiques usagés générés par les exploitations agricoles a été initiée par la chambre d’agriculture de l’Aube. Cette étude a permis d’évaluer les gisements et les stocks en se fondant sur des enquêtes touchant à la fois les détenteurs finaux et les vendeurs. Dès lors, un comité de pilotage ainsi qu’un comité technique ont été créés pour mettre en place une opération de collecte des plastiques agricoles. « Les données recueillies ont aussi permis de sélectionner les plastiques à collecter, soient : les big-bags d’engrais, les autres big-bags, les sacs d’engrais, les bâches d’ensilage et les ficelles, tout en expliquant les motifs de refus de certains autres plastiques en raison du taux de souillure ou du manque de débouchés en valorisation » déclare Delphine Olivier,
Le Conseil Régional, l’Ademe, le Crédit agricole, Groupama, la chambre d’agriculture et les trois principaux distributeurs locaux (Nouricia, Soufflet Agriculture et Scara) ont pris en charge le financement de l’opération. « Nous avons ensuite choisi de séparer les coûts de prestations liés au transport et au conditionnement, de ceux liés au recyclage. Un appel d’offres pour les deux lots a été mené. Ce montage permettait d’avoir les coûts réels de logistique sans qu’ils soient faussés par d’éventuelles contributions venant de la vente des plastiques, » complète Delphine Olivier. C’est Adivalor qui a remporté le marché de la valorisation.
Pour informer les utilisateurs professionnels, la chambre d’agriculture a misé sur différents moyens de communication, notamment une plaquette envoyée aux agriculteurs et une campagne d’affichage dans les silos. Des communiqués dans la presse locale généraliste et agricole ont permis d’installer le message. Un message définitivement bien ancré.
Gaël Denizart, Délégué régional Nord-Est
« Un bilan global très positif »
« Adivalor a participé à ce projet de différentes façons.
Grâce à notre expérience méthodologique, nous avons accompagné
la chambre d’agriculture dans le montage du projet. Notre expérience technique sur le terrain, nous a permis de participer à la conception de procédures de collecte en adéquation avec les filières. Adivalor a également remporté l’appel d’offre pour le recyclage matière, exception faite des ficelles. Pour Adivalor, la mise en place d’un partenariat avec la chambre d’agriculture de l’Aube a été une opportunité de valider des procédures et des filières. Le bilan global de cette opération est très positif. Les consignes de collecte ont été parfaitement respectées du côté des agriculteurs comme du côté des chefs de silos. Tous les maillons ont réellement pris la mesure de leur rôle dans cette chaîne. »