La hausse vertigineuse des cours des matières premières en 2008 ont ainsi fait exploser les simulations technico-économiques.
Ainsi, le modèle « intégré », qui vise à maintenir une marge économique en diminuant les quantités d’intrants et en acceptant une baisse des rendements ne tient plus la comparaison en termes de marges avec le modèle système « productif ». Un modèle dominant en France, fondé sur la recherche d’un rendement maximal, plus consommateur d’intrants et donc plus dommageable pour l’environnement.
Le système « biologique » expérimenté par l’Inra correspond au cahier des charges de cette culture : sans intrants de synthèse et avec introduction de légumineuse pour assurer la nutrition azotée.
Enfin le système « Sous Couvert Végétal » est basé sur la suppression du travail du sol et le maintien d’une plante de couverture y compris pendant le cycle de la culture principale.
Concernant les niveaux de production obtenus, l’Inra note des rendements handicapés pour le système « Sous Couvert Végétal », du fait des difficultés à maîtriser les plantes de couverture. Le « bio » présente des résultats hétérogènes, avec des chutes de rendements certaines années. Ses résultats sont d’autant moins probants que l’on observe l’ensemble de la rotation.
Enfin, sur le plan environnemental, les objectifs de réduction de nuisances sont au rendez-vous pour les trois systèmes alternatifs à l’intensif.
Intensif |
Intégré |
Biologique |
SCV |
|
Rendement moyen (q.ha-1) |
98 | 89 | 50 | 77 |
Gamme de rendement (q.ha1) |
72-118 | 69-107 | 24-74 | 56-93 |
Temps de travaux moyen (h.ha1) |
7h6′ | 6h18′ | 6h13′ | 5h |
Fréquence d’indice Iphy(a) < 7 (%) |
75 | 38 | 0 | 25 |
Consommation d’énergie (MJ.q-1) |
159 | 135 | 80 | 134 |
(a) Indice des risques dus aux pesticides, l’objectif est de dépasser 7
Michel Bertrand et Patrick Saulas, UMS Agronomie, Inra