Détecter les plantes capables d’aider les bovins, et les porcs par la même occasion, à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Voici l’objectif que s’est fixé Nor-Feed Sud, une société de recherche implantée sur la technopole d’Angers. « Notre projet débute à peine, explique Pierre Chicoteau, directeur de la structure. Mais déjà, nous avons identifié une dizaine de plantes qui nous semblent intéressantes. Toutes sont riches en saponine, une molécule qui, incorporée dans l’alimentation des animaux, permet de réduire de 10 à 15 % leurs émissions de gaz à effet de serre, émis lorsqu’ils ruminent. Cette substance se trouve dans des plantes exotiques comme le yucca mais l’idée est bien de la développer localement -dans la saponaire par exemple – et de la faire produire par les agriculteurs eux-mêmes ». Techniquement, le développement de ces additifs pourrait aller vite : 3 ou 4 ans. « Reste ensuite à caler tous les aspects réglementaires, marketing… sans oublier l’acceptabilité sur le terrain, poursuit-il. Cela risque de prendre un peu plus de temps d’autant que nous aimerions également générer des crédits carbone. C’est toute une filière de production qui ne demande qu’à être consolidée ». Bien sûr, ce projet devra être associé à d’autres pour réduire massivement les émissions de GES. Le groupe Glon travaille par exemple sur la formulation d’une ration permettant d’obtenir un lait moins riche en matière grasse.