Une action globale et concertée
«Jusqu’ici, les organismes agricoles avaient tendance à agir individuellement. Nous souhaitons les faire se rencontrer pour encourager le dialogue et le transfert de connaissances. Cette démarche nous permettra d’avoir une vision globale et claire des enjeux et défis auxquels sont confrontées les exploitations, et de mener une réflexion d’ensemble cohérente », souligne Fabien Pommier, chargé de mission agriculture à la délégation régionale de l’Ademe en Limousin. Une première réunion, organisée par l’Agence de l’environnement, la direction régionale de l’Agriculture et la région Limousin, avec la participation d’un expert de l’Inra, officialisera le lancement du Plac en novembre. Côté solutions, les pistes étudiées portent notamment sur l’autonomie et les économies d’énergie directe et indirecte des exploitations agricoles, des points clés aux yeux des agriculteurs à l’heure de l’augmentation de la facture énergétique.
« Nous essayons d’avoir une vision globale des problématiques, par exemple nous accompagnons une opération axée sur l’autonomie énergétique et alimentaire plutôt que seulement sur la thématique des agro-carburants », poursuit Fabien Pommier. Pour l’heure, les idées ne manquent pas ! Grâce à la participation concertée de la région et de l’Adème, de nombreux projets ont en effet pu émerger.
Le soutien actif de l’Ademe, de la région et, sur certains projets, de l’Europe a permis de lancer des programmes précurseurs, dont les premiers résultats s’avèrent encourageants. Parmi les plus emblématiques, on peut citer le Programme structurel herbe et fourrages, qui a pour objectif de sécuriser les systèmes agricoles en améliorant l’autonomie fourragère des fermes par des pratiques agricoles adaptées contribuant notamment à économiser de l’énergie ; le programme bois-énergie, qui vise à transformer le bois provenant de l’entretien des haies en plaquettes pour les chaufferies à bois ; la méthanisation des effluents d’élevage qui permet, via un cogénérateur, de produire de l’énergie sous forme d’électricité et de chaleur. Et enfin, le diagnostic des consommations d’énergie directe et indirecte sur les exploitations permet de proposer des améliorations.