dans une combinaison de plusieurs facteurs, mais les maladies restent le premier sujet abordé par les apiculteurs.
Voici les premières phrases de Martial Saddier, député de Haute Savoie et rapporteur auprès du premier ministre sur la filière apicole, lors de la remise de son rapport vendredi 10 devant le ministre de l’agriculture Michel Barnier et la secrétaire d’Etat à l’écologie. Un évènement majeur salué par l’ensemble de la profession. Le rapport donne les clefs pour que l’apiculture devienne enfin une véritable filière agricole, pour « réaffirmer l’abeille comme une nouvelle filière animale » : création d’une interprofession, d’un institut technique, redéfinition du statut d’apiculteur, mise en place d’un véritable système de couverture des risques. Le rapporteur préconise de « relancer les programmes de recherche sur la lutte biologique ». Au niveau du secteur privé, Martial Saddier encourage les firmes à « effectuer un screening de leurs molécules contre les principaux pathogènes » pour trouver une solution provisoire car les apiculteurs restent totalement démunis face à ces dangers.
Les produits phytosanitaires, hâtivement déclarés comme « seuls responsables » de cette surmortalité des abeilles françaises et européennes arrivent donc en deuxième position, “ce qui ne signifie pas qu’il faut avoir bonne conscience” a rappelé le ministre de l’Agriculture Michel Barnier. « La France doit être le sonneur d’alarme de cette mortalité », conclut Martial Saddier. Une « plate-forme de travail » sera rapidement mise en place selon le modèle du comité opérationnel n°13 du Grenelle de l’environnement « Agriculture et alimentation biologique », pour favoriser la création d’un « institut technique et scientifique de l’abeille ».
Les maladies, "facteurs prépondérants" de la surmortalité des abeilles
La surmortalité qui frappe les abeilles française et européenne trouve son origine
La population mondiale d’abeilles domestiques et sauvages avoisine les 20 000 espèces. Le “service rendu” par l’apiculture à l’agriculture est estimé à 130 milliards d’euros par an.