L’amidonnier Roquette, basé à Lestrem dans le Pas-de-Calais, ne perd pas le nord. Et pour cause, l’entreprise a décidé de se diversifier dans un secteur à forte valeur ajoutée : la production et transformation des micros-algues. Objectif ? La production et transformation de micro-algues pour la nutrition humaine, la pharmacie, la cosmétique mais également les aliments piscicoles. Pour pallier les coûts très élevés pour le moment d’une telle culture, le groupe mise tout d’abord sur les segments du marché à petits volumes et à fortes marges, puis dans un second temps s’attaquer à la production et à la transformation d’algues pour la chimie végétale. Enfin, bien qu’encore beaucoup plus lointain, l’entreprise visera la production massive d’huile, notamment en vue d’obtenir du méthane à haut rendement. Parmi les moyens mis à disposition du projet : « le plus grand photobioréacteur en eau douce du monde », racheté à la société allemande BPS. A long terme, la production pourrait même être confiée à des agriculteurs en bassins ouverts. Une mise au vert rendue possible par la proximité existante entre ce type de production et les serristes. En somme, cette production nommée « programme Algohub » sera menée par un consortium ou l’on retrouve pêle-mêle quatorze sociétés, la plupart spécialisées en nutrition. Ce véritable appétit de réussir se résume sans doute le mieux par l’une des déclarations de Roquette: « Nous voulons faire émerger l’industrie des micro-algues et de leurs dérivés dans le monde”.