Si la France se situe aujourd’hui au 3e rang européen en nombre d’hectares consacrés à l’agriculture biologique, elle ne se place qu’à la 18e place en part relative, c’est-à-dire en pourcentage du bio dans la SAU totale. Les marges de progrès sont importants d’autant plus que le Grenelle s’est fixé comme objectifs d’aboutir à 6 % de la SAU en bio d’ici 2012 et 20 % en 2020 mais aussi d’atteindre 20% de produits issus de l’agriculture biologique dans la restauration collective d’ici 2012. « Pour les surfaces à convertir en agriculture biologique, l’objectif est ambitieux mais réalisable : si nos voisins européens y sont parvenus, nous devons pouvoir le faire », juge Jean Verdier. Quant au développement de l’agriculture biologique dans la restauration collective, « nous partons de loin, car la consommation de produits biologiques est aujourd’hui infime dans la restauration hors domicile*. L’Etat va imposer une augmentation significative des produits biologiques dans la restauration collective dont elle a la gestion (au sein des ministères, prisons…). Mais nous devons faire preuve de persuasion pour convaincre les collectivités territoriales (mairies, conseils généraux et régionaux) de faire de même au sein des établissements qu’ils gèrent (cantines scolaires notamment) ».
* A dire d’experts, selon le Synabio, la répartition aujourd’hui de l’achat des produits de l’agriculture biologique en France est la suivante : 0,5% restauration hors domicile, 18 % en vente directe chez le producteur, 39 % en GMS (super, hypermarchés, hard discount…), 4,5 % dans les petits commerces (boulangeries, boucheries…), 23 % en distribution spécialisée franchisée (Biocoop, la Vie Claire…), 14 % en distribution spécialisée indépendante.