Un an jour pour jour après les premiers engagements, les associations craignent de voir leur rôle réduit dans la phase qui va s’engager avec la loi Grenelle 2. C’est en tout cas le constat des quatre associations présentent à la table des négociations et réunit jeudi 23 octobre pour cet anniversaire : AgriSud, Les Amis de la Terre, WWF et Greenpeace. Une impuissance ressentié par Robert Lion, président d’AgriSud : « Après Grenelle I, on s’attendait surtout à un conservatisme des lobbys mais concernant le gouvernement et les administrations, on ne s’attendait pas à ce qu’ils nous placent ainsi dans un rôle d’observateur une fois les discussions faites ». Le gâteau d’anniversaire de Grenelle leur semble amer, d’autant qu’ils y voient de nombreuses lacunes. Selon les associations, la reconnaissance de la biodiversité des semences, la part belle à une agriculture biologique et faiblement utilisatrice de pesticides ou encore le plan d’urgence pour les abeilles tardent à venir. De même, le rejet par l’Assemblée d’un article précisant le « droit de produire et de consommer sans OGM» a été vécu difficilement. Cette déception incite Serge Orru, directeur général de WWF, à déclarer : « Avec Grenelle, on ne sait pas trop si on est à bord du Titanic ou du MayFlower…on va dans le flou pour le moment. » Et d’ajouter plus férocement : « On se battra jusqu’au bout. Nous menons un combat à la Stalingrad. Maison par maison, quartier par quartier, conscience par conscience.»