Si l’actualité du Grenelle de l’environnement s’est beaucoup focalisée sur la réduction des pesticides, les semences jouent également un rôle déterminant. Elles figurent d’ailleurs dans les textes du Grenelle 1, où il est précisé que la politique génétique des semences « aura pour objectif de généraliser dès 2008 le dispositif d’évaluation des variétés et d’en étendre les critères aux nouveaux enjeux du développement durable ». Les professionnels de la semence, réunis au sein du Gnis (1), se félicitent clairement de ce rappel. « Nous sommes tout à fait d’accord pour moderniser le catalogue CTPS (2), qui doit s’adapter en permanence à la demande directe du marché et indirecte de la société », a souligné le 21 novembre 2008 Philippe Gracien, directeur du Gnis. » L’adaptation s’effectue en continu, les variétés inscrites tenant déjà compte des facteurs de résistance aux maladies, par exemple, a-t-il repris. L’occasion de « tordre le cou à l’idée selon laquelle le CTPS favorise les variétés plus sensibles ».
Interpellé toutefois sur les évolutions concrètes introduites dans les critères d’inscription des variétés, Philippe Gracien a annoncé qu’un groupe de travail du CTPS venant d’être constitué pour bâtir des itinéraires particuliers, allant plus loin que ceux déjà expérimentés sur les conduites dites spéciales bas-intrants (évaluant le comportement des variétés en cas d’apports faibles de pesticides et d’engrais). « Dès cette année, a-t-il poursuivi, des variétés existantes vont être testées sur ce type d’itinéraire ».
Autre sujet en sensible, l’ouverture du catalogue officiel à des listes spécifiques, telle l’agriculture biologique. Le Gnis ne marque aucune opposition, mais demande cependant que soient définis « des tests adaptés et fiables ».
Concernant la reconnaissance des variétés anciennes, le Gnis souligne que cette procédure existe déjà pour les variétés potagères, et que rien ne s’oppose à l’appliquer aux grandes cultures, dès lors qu’un intervenant économique en fait la demande. Le coût d’inscription pour ces variétés est sans commune mesure avec les variétés conventionnelles : 250 euros contre 3 000 euros pour une variété potagère et jusqu’à 7 000 euros en grande culture. Les droits d’inscription des variétés anciennes sont d’ailleurs financés par la profession à hauteur des 500 premiers dossiers.
Concernant les OGM, la position du Gnis est claire : leur autorisation permettrait de réduire l’usage des pesticides. L’interprofession estime donc que la France se situe pour l’instant dans une période « bizarre ». « La loi votée en France interdit la mise en culture du MON810, par ailleurs autorisé par l’Union européenne. Laquelle continue à autoriser les importations. » En clair, le sentiment des professionnels de la semence est que le gouvernement joue la montre en ne publiant pas les textes d’application.
Interpellé toutefois sur les évolutions concrètes introduites dans les critères d’inscription des variétés, Philippe Gracien a annoncé qu’un groupe de travail du CTPS venant d’être constitué pour bâtir des itinéraires particuliers, allant plus loin que ceux déjà expérimentés sur les conduites dites spéciales bas-intrants (évaluant le comportement des variétés en cas d’apports faibles de pesticides et d’engrais). « Dès cette année, a-t-il poursuivi, des variétés existantes vont être testées sur ce type d’itinéraire ».
Autre sujet en sensible, l’ouverture du catalogue officiel à des listes spécifiques, telle l’agriculture biologique. Le Gnis ne marque aucune opposition, mais demande cependant que soient définis « des tests adaptés et fiables ».
Concernant la reconnaissance des variétés anciennes, le Gnis souligne que cette procédure existe déjà pour les variétés potagères, et que rien ne s’oppose à l’appliquer aux grandes cultures, dès lors qu’un intervenant économique en fait la demande. Le coût d’inscription pour ces variétés est sans commune mesure avec les variétés conventionnelles : 250 euros contre 3 000 euros pour une variété potagère et jusqu’à 7 000 euros en grande culture. Les droits d’inscription des variétés anciennes sont d’ailleurs financés par la profession à hauteur des 500 premiers dossiers.
Concernant les OGM, la position du Gnis est claire : leur autorisation permettrait de réduire l’usage des pesticides. L’interprofession estime donc que la France se situe pour l’instant dans une période « bizarre ». « La loi votée en France interdit la mise en culture du MON810, par ailleurs autorisé par l’Union européenne. Laquelle continue à autoriser les importations. » En clair, le sentiment des professionnels de la semence est que le gouvernement joue la montre en ne publiant pas les textes d’application.
(1) Groupement national interprofessionnel des semences
(2)Le Catalogue CTPS (Comité technique permanent de la semence) recense les variétés de toutes espèces, présentées par les sélectionneurs, qui ont passé le stade de l’inscription par le Geves (service de l’Etat), au terme de deux années d’essais comparatifs. Si les variétés, selon une notation qui tient de plusieurs facteurs combinant rendement, résistances aux agresseurs, qualité apportent un plus significatif, elles sont inscrites et peuvent être commercialisées sur le marché français. Ces mêmes variétés peuvent sinon être introduite sur le marché de chaque Etat membre via le Catalogue européen, ce au terme de deux années d’inscription dans un autre Etat membre.