Raisonner en tandem le choix de la semence et la protection phytosanitaire contre les champignons parasites serait la marge de progression que pointe Thierry Darbin, responsable du Département Services du Réseau Opticoop (1), pour répondre au mieux aux enjeux de réduction des utilisations de pesticides. Car pour les agriculteurs qui suivent les conseils des outils de pilotage, appelés OAD, afin de positionner au mieux les traitements en fonction des contextes agronomiques (itinéraire cultural, variété semée, dates de semis, …) et parasitaires de l’année, les économies en pesticides sont déjà tangibles. C’est le cas avec Sépale+, mis en place par l’union InVivo, qui permet de raisonner et piloter l’utilisation des produits phytosanitaires contre les maladies cryptogamiques du blé. «Ces agriculteurs sont dans une démarche de progrès, explique Thierry Darbin. A titre d’exemple, ce pilotage à la parcelle a déjà permis une réduction de 26 % en moyenne des investissements en fongicide blé en 13 ans pour les agriculteurs adhérents d’une coopérative du centre de la France qui suivent les conseils. La moitié du chemin est donc parcourue, si l’on se réfère aux objectifs du plan Ecophyto 2018 et bien avant que le Grenelle n’édicte ses objectifs ». Si l’agronomie est la voie d’avenir, les OAD restent un moyen d’accompagner efficacement le conseil et, en l’occurrence, dans le cas de Sépale+, de réaliser des tableaux de bord, de donner des preuves pour argumenter auprès de la société civile.
(1) Le Réseau OptiCoop développe et consolide les savoir-faire agronomiques de plus de 70 coopératives et unions sociétaires d’InVivo à travers un réseau unique d’expérimentations et le développement d’une gamme complète d’outils d’aide à la décision, pour mettre en œuvre une agriculture de pointe.