renouvelables dans les énergies consommées à horizon 2020, la France s’est fixé un objectif de 23 % au sein de la loi Grenelle 1. Un objectif repris dans le paquet énergie-climat. Pour relever ce défi, un seul mot d’ordre : valoriser la biomasse.
La biomasse pour 2020
Jérôme Mousset, chef de projet Ademe du sous-groupe « Performance énergétique des exploitations agricoles » traduit l’engagement du Grenelle en termes de quantité d’énergie produite : « 20 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) supplémentaires par an. » Soit le double de la consommation française actuelle d’énergies renouvelables. Pour relever ce défi, les objectifs du Grenelle (voir encadré) intègrent un accroissement fort dans deux secteurs en particulier : la biomasse et l’éolien. Le challenge est donc clair pour le secteur agricole.
« La contribution de l’agriculture à l’utilisation de la biomasse, si l’on y inclut le secteur forestier, est plus qu’importante et doit encore augmenter significativement, rappelle Vincent Gitz, conseiller technique en charge du développement durable et de la recherche auprès du ministre de l’Agriculture. 60 % des 20 Mtep en 2020 proviendront de la biomasse : 3,3 des biocarburants et 8,4 de la biomasse chaleur et électricité. C’est un défi mobilisateur à relever pour l’agriculture et la forêt ! » Et au niveau de l’exploitation ? Alors que la valorisation de la biomasse représente la contribution du secteur au défi énergétique, au niveau individuel, le photovoltaïque semble avoir concentré les investissements.
Le photovoltaïque bientôt encadré
Source de production d’électricité privilégiée avec l’éolien, le photovoltaïque reste plus adapté aux bâtiments agricoles. Mais cette production reste encore sans encadrement. Ou plutôt restait. Car deux projets sont actuellement en cours et devraient voir le jour entre le printemps et la fin de l’été 2009 : un guide d’accompagnement pour les agriculteurs et une charte à destination des revendeurs. « Coop de France et la fédération nationale des Cuma ont lancé une étude il y a quelques mois afin d’accompagner les projets collectifs, explique Jérôme Mousset. Ce guide permettra de préciser les éléments techniques, juridiques et économiques relatifs à la faisabilité de tels projets. » Mais il doit aussi permettre aux banques de développer l’ingénierie financière spécifique nécessaire à ces investissements de long terme. À Michel Clavé, responsable de la mission Développement durable au Crédit Agricole S.A., de conclure : « Évitons de créer des effets de bulle autour des énergies ! » À bon entendeur.
Pour respecter l’objectif européen de 20 % d’incorporation d’énergies renouvelables dans les énergies consommées, la France doit parvenir à une consommation supplémentaire de 20 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) d’énergies renouvelables, ce qui constitue un doublement de la consommation actuelle.