Les indicateurs du développement durable, une émission de Terre d’infos.

12 mars 2009 - La rédaction 
Il existe des éléments d'appréciation objectifs : les indicateurs du développement durable mis à la disposition des agriculteurs par les pouvoirs publics, codifiés par le Grenelle de l'environnement. Dans l'émission Posez votre question enregistrée lors du salon de l'agriculture, la chaine des Chambres d'agriculture, Fabrice Drouelle, animateur sur France-Inter relaie les questions des internautes et des spectateurs.

« Il faut arrêter de déclamer le développement durable (DD) comme on déclame des vers », souligne d’emblée Pascal Ferey, de la FNSEA. La notion a débuté avec le sommet de la terre de 92 qui développe un triptyque : l’économie, le social, l’environnement. Le DD ne peut pas se dissocier de l’un des trois. Pascal Ferey souligne la nécessité de mieux communiquer. Le Grenelle a rassemblé d’autres acteurs économiques que l’agriculture. La FNSEA a pu ainsi faire passer des messages pour contrer l’image d’une agriculture productiviste. « Ceux qui croyaient qu’un agriculteur pensait uniquement le matin, quand il se levait, à prendre un tracteur et un pulvérisateur et d’épandre des pesticides ont découvert que ce n’était pas tout à fait ça », souligne Pascal Ferey.

Des indicateurs pour prouver
Reste la nécessité d’indicateurs pour mesurer et montrer les actions allant dans le sens du DD. Par exemple, un groupe de travail a été organisé suite au Grenelle avec l’Ania (l’industrie alimentaire), la FCD (la distribution), et l’Ademe pour mettre en place des systèmes d’information pour les consommateurs. Il réfléchit à une méthode, un outil, une base de données permettant de faire un bilan au niveau d’un produit. Autre exemple : la méthode Idea. « Il fallait trouver des indicateurs traduisant la biodiversité des sols et les pratiques allant dans le sens du développement durable, adaptés au niveau d’une exploitation », souligne Elodie Colombeau qui travaille sur ce sujet. Un indicateur de durabilité des fermes a été élaboré : la méthode Idea. C’est un outil conçu pour l’enseignement agricole. Il comprend 42 indicateurs appliqués à une exploitation. La méthode permet à un agriculteur de mesurer sa progression en matière de DD en fonction du changement de ses pratiques.

Harmoniser au niveau planétaire
De nombreux partenaires définissent les indicateurs du DD tels les instituts scientifiques comme l’Idea, l’Inra, les instituts tels Arvalis ou l’Ademe. Pour que le DD soit davantage pris en compte, il faut éviter une politique coercitive au profit de mesures incitatives, beaucoup plus efficaces. Pour faire entrer les agriculteurs dans la durabilité, elle doit être beaucoup plus « proactive », se baser sur des indicateurs et des mesures. Reste à homogénéiser ces indicateurs au niveau européen et même planétaire. En France et en Europe, les risques sont davantage analysés au niveau environnemental qu’au niveau sociétal et économique. L’IAD a prévu 5 ou 6 indicateurs au niveau mondial pour avoir une homogénéité d’analyse. Et Pascal Ferey de conclure : « On ne peut pas raisonner dans le dogme ou la raison d’état. Il faut rester dans le pragmatisme ». Les indicateurs vont dans ce sens. G.P.

Participants à l’émission : Pascal Ferey, membre de la commission environnement de la FNSEA ; Jean-François Sarreau, président de l’Institut de l’agriculture durable (IAD) ; Elodie Colombeau, du système IDEA ensemble d’indicateurs de DD ; Éric Charles, PDG d’ATM, fabricant d’aliment chat et chien.

http://www.terredinfostv.fr/

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