Les premiers lauréats de la Fondation pour une Agriculture Durable en Aquitaine

Maïsadour et la Safer Aquitaine Atlantique, la Fondation pour une Agriculture Durable en Aquitaine vise à promouvoir, détecter et encourager des pratiques améliorant réellement et de façon efficace la durabilité de l’agriculture en Aquitaine. 71 agriculteurs concouraient cette année. Les réalisations devaient notamment être exemplaires, reproductibles et faire l’objet de communication auprès d’autres agriculteurs.
Le jury a salué la qualité des projets déposés et a jugé le concours « passionnant tant il permet non seulement de bénéficier d’un état des lieux de l’avancement des exploitations dans le développement durable, mais aussi donne une vision de l’appropriation de ses concepts par des personnalités très différentes, selon des chemins diversifiés », rapporte Benoît Fauconneau, président du jury.

Portraits de lauréats

Patrick Pedenon est un des 5 lauréats ayant remporté une prime spéciale. Son projet est multifacettes, comme les 180 m² de panneaux photovoltaïques qu’il a installé sur la stabule de ses 90 vaches Limousines, en Dordogne. Il a agrandi son exploitation avec 15 ha de prairies qui lui ont permis d’extensifier son élevage et de diminuer l’apport d’intrants. Parallèlement, il produit de l’huile végétale brute pour faire tourner ses moteurs et prévoit de planter de la féverole pour être autonome en protéines pour ses animaux. Sur son autre production, ses 24 hectares de noyer, il a passé la certification EurepGap qui porte sur les aspects environnementaux et sociaux de sa production.

Sylvie Charron élève 850 brebis à Champagnac (24). Elle est une des lauréates 2009. Son système de production est peu commun : pour pouvoir vendre ses agneaux sous IGP Périgord à l’automne, elle nourrit ses brebis gestantes, l’été, d’un mélange d’avoine et de pois récoltés en vert. Cette culture, qui a remplacé le maïs, fournit beaucoup de fourrage avec très peu d’intrants grâce aux légumineuses du mélange qui fertilisent le sol. En complément, elle a implanté 5 ha de millet, une culture très rustique et nécessitant peu d’eau.