Valoriser le bois et réduire sa consommation énergétique pour le séchage du maïs

25 juin 2009 - La rédaction 
Suite à la réalisation d’un diagnostic énergétique, Hervé Guichemerre a décidé de réduire sa consommation en optimisant les ressources disponibles sur son exploitation et en valorisant l’utilisation des branches de bois...

Sur son exploitation à Pomarez, à 20 km de Dax, dans les Landes, Hervé Guichemerre récupère le bois provenant des branches restantes après l’exploitation hivernale de chênaies ainsi que de l’entretien des haies. Ce bois était jusqu’alors brûlé sur place sans aucune valorisation. « Par mesures de sécurité, dans notre département sylvicole, cela devient compliqué de brûler le bois », précise Hervé Guichemerre, « et surtout je ne voulais pas voir ce bois disparaître sans aucune utilité. Il représente une grande source d’énergie, il fallait donc trouver une solution pour l’utiliser efficacement ». Le bois de chauffage peut constituer une source d’énergie intéressante pour réduire la consommation de fuel, poste important des charges de l’exploitation.

Utiliser les branches pour sécher le maïs
Hervé Guichemerre a donc cherché à acheter un séchoir à maïs avec brûleur à plaquettes

Brûleur à plaquettes de bois

de bois. Mais après 3 ans de recherche, il n’a pas pu trouver ce type de séchoir. Il a donc décidé d’investir fin octobre 2008 dans un séchoir au fuel, dont il a aménagé le brûleur pour répondre à sa problématique : être alimenté par du bois, mais aussi en fuel en cas de faible ressource en bois. Les branchages sont broyés par la coopérative agricole forestière (Cafsa). Le stockage et le séchage passif des plaquettes de bois sont réalisés sous un hangar. En novembre 2008, ce sont ainsi 900 tonnes de maïs, assez chargé en humidité (entre 35 et 42 %) qui ont été séchées par ce nouveau système. Sur ce premier essai, les résultats ont été plus que satisfaisants, puisque ce sont plus de 20 000 litres de fuel qui ont été

Broyage des branchages pour la fabrication des plaquettes

économisés. « J’ai réduit mes charges en énergie, en passant d’une consommation habituelle de 30 000 litres à 8 à 9 000 litres » précise Hervé Guichemerre. Au niveau environnemental, le projet doit permettre d’économiser ainsi 62 tonnes de CO2 par an.

Un projet de territoire
Ce projet a été mis en place dans le cadre du programme « Je préserve l’eau, les agriculteurs landais s’engagent ». Cette application a été créée par la Chambre d’agriculture des Landes en partenariat avec le Conseil général des Landes dans le cadre de la convention agriculture-environnement et avec la Communauté économique européenne. Même s’il reste encore des aménagements à faire à ce système, par exemple améliorer le broyeur afin de produire de plus petites plaquettes, l’économie faite en énergie est considérable. Hervé Guichemerre ajoute « qu’après la tempête Klaus de cet hiver, ce sont 40 millions de tonnes de bois à utiliser, et qui pourrait représenter une économie de 16 milliards de litres de fuel ».

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