Sous la responsabilité de l’Observatoire des résidus de pesticides, la boîte à outils des indicateurs phytos devrait trouver un peu d’ordre et d’efficacité. « Afin d’évaluer l’efficacité des mesures proposées et de permettre aux citoyens de mesurer en toute transparence l’effort accompli par les différents acteurs de cette réduction (de l’usage de pesticides – N.D.L.R.), une batterie d’indicateurs, dans un premier temps de pression, puis également de risque et d’impact doit être mobilisée. » Soit ! Mais que recouvrent précisément ces notions de pression, de risque et d’impact ?
QSA, Nodu, IFT : entrez dans l’univers des indicateurs de pression
Les indicateurs de pression sont des indicateurs simples, fondés sur les pratiques. Il en existe déjà un, utilisé de longue date : le QSA, pour quantité de substances actives vendues. Moins on utilise de produit, et moins la pression exercée sur l’environnement est forte. Logique, mais insuffisant, puisqu’à un grammage plus faible ne correspond pas obligatoirement un produit plus soft. C’est à ce stade que devrait intervenir un deuxième indicateur de pression, le Nodu, pour nombre de doses utilisées. C’est l’indicateur central retenu pour le suivi de l’évolution de l’utilisation des pesticides. Il permet de pondérer les volumes bruts vendus par une dose de « référence », ou dose-unité, propre à chaque substance. Il devra être décliné par type de produits (insecticides, herbicides…), classement toxicologique (T, T+…), profil environnemental (classé N ou non). Et comme l’agriculture est loin d’être une science exacte, il sera ensuite nécessaire de lisser les effets années (climat, pression parasitaire, rendement et prix, surfaces, etc.). Les outils informatiques vont être largement mis à contribution pour intégrer ces multiples facteurs, sur la base de définitions qui sont ou seront du ressort de groupes de travail qui se sont constitués dans le cadre du Grenelle.