A l’inverse, les crises sanitaires provoquent des dégâts économiques pour les agriculteurs touchés directement ou indirectement, par exemple via la mise en place de barrière à l’importation. Des risques économiques qui peuvent pousser les acteurs à dissimuler les maladies, favorisant leur propagation. Les effets économiques et sanitaires peuvent ensuite se propager rapidement aux échelles nationale et internationale. Cette situation menace l’homme, alerte la note : 80 % des maladies émergentes sont d’origine animale et potentiellement transmissibles à l’homme. D’où l’appel du ministère, à renforcer l’aide aux pays en développement dans le domaine sanitaire « par souci de solidarité mais également pour des raisons sanitaires » précise la note.
Un constat expliqué par plusieurs facteurs : un défrichement de la forêt primaire qui met en contact les animaux domestiques ou les humains à des agents pathogènes portés par les animaux sauvages (c’est le cas du virus Ebola), le réchauffement climatique qui fait remonter vers le Nord les aires de répartitions de virus et de bactéries : c’est l’explication avancée pour la fièvre catarrhale ovine, ou le chikungugna, ou encore le développement de l’élevage industriel, concentré.
Les crises sanitaires ont, inversement, elles aussi des effets économiques, tant à l’échelle locale qu’internationale. D’où l’incitation à renforcer l’aide aux pays en développement dans le domaine sanitaire « par souci de solidarité mais également pour des raisons sanitaires ».