Planter des arbres pour relever le défi climatique

27 août 2009 - La rédaction 
A l'occasion du second sommet de l'agroforesterie à Nairobi, au Kenya, du 23 au 28 août, les chercheurs du CGIAR, consultative group on international Agricultural Research, présentent une étude qui relativise amplement la responsabilité de l'agriculture dans la déforestation.

Plus de 45 %, c’est le pourcentage qu’atteint la couverture forestière sur les terres arables, ce qui équivaut à deux fois la surface de la forêt amazonienne. Avec ces chiffres, l’agriculture apparaît moins dévastatrice pour la couverture forestière. Les défenseurs de l’agroforesterie expliquent que le développement de la forêt est un atout pour l’agriculture et peut le devenir également dans le défi climatique. Selon les experts, les arbres

Faidherbia albida : ces acacias favorisent un enrichissement du sol en azote dans des champs de millet et de coton, au Malawi

avorisent la qualité des sols et sont une source de fourrage pour le bétail. Les Faidherbia albida (grands acacias africains), que l’on retrouve dans les champs de coton ou de millet, enrichissent les sols en azote. Au Malawi, les champs qui ont été recouverts d’acacias ont vu leurs rendements progresser de 280 % par rapport à ceux dépourvus de couverture forestière. La CGIAR se félicite des résultats de cette étude et continue de s’engager afin que l’agroforesterie s’intègre à part entière dans les facteurs de réduction des émissions de gaz à effet de serre de la déforestation et de la dégradation (REDD). Lors du sommet sur le climat à Poznan, en décembre dernier, cette stratégie a été officiellement adoptée. Pour être effective, elle a mis en place une rémunération financière pour les pays qui s’engageraient dans cette voie. Il est probable que par un mécanisme de subvention, les agriculteurs soient incités à étendre leur couverture forestière sur leurs exploitations.

Timothée Lenoir

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