Les herbicides majoritairement détectés
La contamination des rivières s’avère plus importante que celle des eaux souterraines. Pour 18 % des points de suivis de cours d’eau, la concentration totale en pesticides dépasse les 0,5 μg/l. Pour les eaux souterraines, 3,8 % des points de suivi excèdent les 0,5 μg/l. Les produits en cause sont principalement des herbicides, mais sur le plan qualitatif, la contamination des eaux de surfaces et souterraines est variable. Les quinze produits les plus présents dans les cours d’eau sont tous des herbicides ou leurs dérivés. Le diuron, en particulier, classé comme prioritaire et dangereux est très présent sur le territoire, et responsable pour 5,1 % des points de mesure de dépassement des normes de qualité environnementale.
L’eau souterraine se renouvelle plus lentement
Dans les eaux souterraines, l’atrazine et un dérivé de cet herbicide, l’atrazine déséthyl, sont les molécules les plus souvent mesurés. Elles sont responsables de la majorité des cas de non-conformité. L’atrazine a pourtant été interdit en 2003. Cinq pesticides interdits font d’ailleurs partie des molécules les plus présentes dans les eaux souterraines. Explication : le temps de migration des molécules vers les eaux souterraine est plus important que pour les cours d’eau, et de renouvellement de ces eaux peut être long.
Les pesticides sont des produits utilisés pour contrôler, éliminer ou prévenir l’apparition d’organismes jugés indésirables, plantes, animaux, champignons ou bactéries.
Selon le Service de l’observation et des statistiques de l’environnement, l’agriculture française utilise environ quatre cents molécules de synthèse comme pesticides. Elles entrent dans la composition de produits commerciaux, qui doivent tous bénéficier d’une autorisation de mise sur le marchée délivrée par le ministère de l’Agriculture après évaluation.
L’agriculture est le principal utilisateur de pesticides, qui sont également employés par les gestionnaires d’équipements ou de réseaux de transport, les collectivités locales, ou les particuliers.