Les surfaces en protéagineux ont doublé en 2010

20 octobre 2010 - La rédaction 
Avec près de 400 000 hectares, les surfaces en protéagineux doublent cette année. Une conséquence de l'intérêt agro-environnemental de la culture ainsi que de son poids dans la réduction de la dépendance de la France vis-à-vis du soja importé pour son approvisionnement en protéines végétales.

400 000 hectares en 2010 : selon les dernières estimations du ministère de l’Agriculture, les surfaces en protéagineux auraient doublé par rapport à 2009. Une des raisons de ce bon résultat est la prise de conscience des politiques que la crise de l’offre en protéagineux aggravait le déficit français en matières riches en protéines. Et ce à un moment où des textes de loi engagent le gouvernement à agir pour réduire la dépendance de l’élevage aux importations de soja. Ainsi, l’aide couplée européenne de 55,57 euros par hectare a été renforcée au niveau national par une enveloppe de 39 millions d’euros. Ce qui devrait permettre cette année aux producteurs de toucher une aide protéagineux de près de 155 €/ha.

Conscientes aussi de l’intérêt des protéagineux vis-à-vis de l’environnement, certaines régions bénéficient de mesures agro-environnementlaes (MAE) « rotationnelle » dont le montant s’élève à 32 €/ha. Actuellement, d’autres types de mesures agro-environnementales montent en puissance, en particulier dans les bassins d’alimentation de captages d’eau. Ces mesures pourraient avoir un effet indirect sur les protéagineux en engageant les producteurs à des réductions d’engrais azotés et de pesticides.
En conséquence, l’offre en pois en France augmente de près de 550 000 tonnes cette année en alimentation animale. Ce protéagineux devrait ainsi redevenir une matière première significative dans de nombreuses usines.

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