Affichage environnemental, les entreprises cogitent…

15 octobre 2010 - La rédaction 
Les entreprises participent aux réflexions. Seules ou à plusieurs, par culture ou par filière. Toutes ont compris l’enjeu de l’affichage environnemental pour conserver les marchés face à des acheteurs de plus en plus exigeants.

NutriXo passe la farine au tamis !

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<td><strong>Catherine Peigney, directrice sécurité alimentaire et réglementation du groupe meunier NutriXo.</strong></td>
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<p>« Économies d’énergie et d’eau, optimisation des déchets, des emballages, des flux logistiques : la réduction des émissions de gaz à effet de serre peut constituer un véritable projet d’entreprise. L’établissement d’un bilan carbone précis pour la farine déborde même largement du cadre, puisque cela suppose d’intégrer toute la filière, y compris la culture du blé. En 2009, nous avons engagé, avec plusieurs organismes stockeurs, des actions dans ce sens. Nous avons mis en place un indicateur pour quantifier la proportion des surfaces gérées avec un outil d’aide à la décision. Et nous préparons des protocoles pour la mise en terre des céréales à l’automne 2010. Avec Nouricia, l’un de ces groupes présent dans l’Aube, nous évaluons le phénomène de dénitrification sur une parcelle de deux hectares. » <br />
C. D.</p>
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<div class=InVivo propose aux coopératives de réaliser des analyses de cycle de vie

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<td><strong>Christian Couttenier, responsable développement chez InVivo, l’union nationale des coopératives agricoles.</strong></td>
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<p>« Depuis bientôt un an, InVivo (Union de coopératives) réalise des Analyses de cycle de vie (ACV) pour le compte des coopératives. Six sont en cours avec Champagne céréales, BGC, Cavac, Nouricia, Axéréal et Valfrance. L’idée est de les aider à s’approprier la technique pour mieux la comprendre et, si possible, tenter d’en faire un atout. Pour l’heure, le but est d’établir un état des lieux pour identifier les leviers qui permettraient d’améliorer les impacts de la culture du blé sur l’environnement. Car l’enjeu est bien celui-ci : faire un bilan pour progresser. Les premières ACV pour les filières végétales devraient être disponibles au début de l’automne. D’autres, en productions animales et végétales, devraient suivre à la rentrée. Les coopératives sont motrices dans ce projet. Elles savent en effet que leur capacité à mesurer et améliorer l’impact environnemental des produits qu’elles commercialisent est un atout dans les négociations avec leur aval. » A.G.</p>
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<div class=« Cela risque de gommer les efforts individuels »

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<td><strong>Christophe Landat, responsable qualité et développement durable pour le Champagne Nicolas Feuillate.</strong></td>
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<p>« L’étiquetage environnemental, tel qu’il prend forme, ne va pas apporter grand-chose. D’une part, il faudrait une méthodologie lourde et fastidieuse pour répercuter un réel impact sur l’environnement. D’autre part, cela va gommer les efforts individuels des maisons de Champagne puisque nous devrions nous orienter vers un étiquetage identique pour toute la région sous l’égide du Comité interprofessionnel des vins de Champagne. Nicolas Feuillate est une des maisons où l’impact environnemental est le plus faible. Nous faisons de vrais efforts alors que nos actions en faveur du développement durable ne se retrouveront pas sur l’étiquette. C’est inconcevable même si, je le reconnais, il faut bien définir des règles communes pour aider le consommateur à s’y retrouver. » S.Ay.</p>
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<div class=« Expérimenter le référentiel de bonnes pratiques »

« Vingt-cinq entreprises de l’agroalimentaire, dix-sept du textile et quinze de l’ameublement d’Alsace, de Lorraine et de Bourgogne participent ensemble, en région, aux réflexions nationales sur l’affichage environnemental, explique Cécile Col¬son, de l’Ademe Bourgogne. À terme, ces structures testeront le référentiel de bonnes pratiques quand il sera validé pour leur propre filière. À l’automne, nous leur proposons une formation pour les familiariser avec le vocabulaire. Entre ACV, bilan C, affichage environnemental… certains s’y perdent un peu. Toutes les questions sont systématiquement remontées à Paris, à la plate-forme. Le but est aussi d’identifier les étapes des process de fabrication où une marge de progrès est possible. » A.G.

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