… et les avis divergent

15 octobre 2010 - La rédaction 
Les entreprises participent aux réflexions. Sur l'affichage environnemental, chacune se positionne à sa manière.

« Nous cherchons à réduire notre empreinte environnementale »

 class=
Christophe Bonduelle, P.-d.g. du groupe Bonduelle.

« Depuis deux ans, nous travaillons à l’estimation de l’empreinte carbone de nos 2 500 références mais aussi à l’optimisation de notre empreinte environ¬nementale, notamment sur le volet transport. Un axe important pour Bonduelle qui commercialise près de 1,2 Mt de légumes par an. Pour la partie agriculture, l’objectif est de réduire de 50 % l’utilisation des pesti¬cides. Huit fermes pilotes picardes vont, durant cinq ans (2009-2014), tester des méthodes alternatives au tout chimique. Ce projet, piloté par les chambres d’agriculture picardes, d’un budget de 1,5 M€, permettra de vul¬gariser auprès de 4 000 producteurs des méthodes plus respectueuses de l’environnement. » M.-P. C.

« Nous en pensons du bien »

 class=
Stéphane Bernhard, juriste environnement à la CLCV, la Confédération de la consommation, du logement et du cadre de vie.

« L’étiquetage environnemental, nous en pensons du bien. Il va permettre au consommateur d’obtenir une information objective et de comparer les produits entre eux. Nous sommes aussi favorables à son élargis¬sement à d’autres critères environnementaux que le CO2, comme la prise en compte de la pollution de l’eau. Nous avons cependant quelques réserves. En effet, cet étiquetage va se surajouter aux autres informations qui se trouvent sur les produits : composition, logos, labels… alors que les consommateurs s’y retrouvent déjà à peine ! L’idée d’un site Internet sur les produits peut être une solution. Nous sommes confiants mais serons attentifs aux arbitrages qui découle¬ront des réflexions en cours. » S. Ay.

« La collecte de données ne devrait pas être compliquée »

 class=
Olivier Lapierre, enseignant-chercheur en production animale à AgroParisTech.

« L’étiquetage environnemental va permettre de faire valoir les efforts des éleveurs pour améliorer leur système de production. À Grignon, le challenge est de produire du blé et du yaourt neutre en carbone et de devenir une ferme à énergie positive d’ici à 2013, via notamment un projet de méthanisation. Pour améliorer le bilan environnemental dans les filières d’élevage, il existe plusieurs leviers : la productivité, le choix des matières premières et la gestion des effluents des animaux. Concernant la collecte des données, je pense que ce ne sera pas trop complexe pour un éleveur habitué à une gestion fine de son exploitation. En revanche, pour la biodiversité, la collecte devrait être plus complexe. Peut-être faudra-t-il davantage réfléchir par systèmes de production et non par filières. » S. Ay.

Laisser un commentaire

Recevoir la newsletter

Restez informé en vous abonnant gratuitement à la newsletter