Les vergers écoresponsables pour un développement durable

9 décembre 2010 - La rédaction 

Cap sur le développement durable. Telle est l’ambition des pomiculteurs (arboriculteurs cultivant les fruits à pépins) membres de l’ANPP (Association nationale pommes poires) qui s’engagent dans la démarche des « Vergers écoresponsables ».

« Lancée en septembre dernier, la campagne des Vergers écoresponsables, est en fait la prolongation de la démarche PFI (Production fruitière intégrée) que nous avions engagée en 1997 » explique Pierre Varlet, animateur de la Charte qualité des pomiculteurs de France. « Souhaitant que cette approche soit plus compréhensible du consommateur, nous avons décidé de changer de visuel, de marque et de compléter le cahier des charges. Ainsi, au-delà des exigences environnementales concernant les itinéraires techniques de production intégrée, s’ajoutent désormais des critères sociaux (notamment sur l’hygiène et la sécurité au travail) ».

La démarche des Vergers écoresponsables, appliquée par les 1450 producteurs adhérents de l’ANPP (représentant un peu plus de la moitié des pomiculteurs français), apporte des garanties au consommateur sur le respect des bonnes pratiques, contrôlées par un organisme externe et indépendant, comme l’origine française des fruits, leur traçabilité du verger au consommateur, le maintien des équilibres naturels dans le verger.

Reste une interrogation sur la nécessité de créer une nouvelle marque alors que le consommateur semble déjà perdu face à la multitude de signes distinctifs en agriculture mettant en avant une démarche de développement durable. Il existe en effet déjà le label Fruidissi. « Même si nous souhaitons une visibilité jusqu’au consommateur, contrairement à Fruidissi, la démarche des Vergers écoresponsables s’arrête aux portes de l’exploitation. Nous n’imposons aucune contrainte à la distribution sur les produits mis en rayons. Par ailleurs, Fruidissi a été créé par le syndicalisme (la FNPF, Fédération nationale des producteurs de fruits). Or pour notre part, nous souhaitons être ouverts à tous les producteurs, quelque soit leur appartenance syndicale » précise Pierre Varlet.

La future certification environnementale décidée par le Grenelle de l’environnement (allant jusqu’à un niveau de Haute valeur environnementale) permettra peut-être d’apporter plus de cohérence et de lisibilité dans toutes ces démarches. « Nous réfléchissons à la possibilité de nous rapprocher de cette certification officielle. Nous espérons obtenir l’équivalence des Vergers écoresponsables pour le 2e niveau de cette nouvelle certification » assure Pierre Varlet.

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