Triste bilan pour la flore de la Réunion

49 espèces disparues, 275 autres menacées sur les 950 espèces végétales passées en revue sur l’île de la Réunion. Tel est le bilan d’une étude menée par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) et le MNHN (Museum national d’histoire naturelle), dans le cadre de la démarche de la Liste rouge des espèces menacées en France. La destruction et la dégradation des habitats, notamment à travers le développement urbain et agricole, constituent la principale cause de la régression des végétaux réunionnais. Ainsi le pâturage et les feux, ont été les principales causes de la diminution de 50 % des effectifs de Petit tamarin des hauts (Sophora denudata), espèce endémique de l’île, depuis le milieu du XIXe siècle.Il est aujourd’hui classé « en danger », dans cette liste. M.L.

Des actions de conservation, des gestion des milieux naturels, des plans d’action nationaux, des plans d’urgence ont été ms en place pour certaines espèces en fonction des enjeux.

Cette situation préoccupe les écologues, car 235 des 905 espèces étudiées sont endémiques, c’est-à-dire qu’elles ne se rencontrent que sur l’ile de la Réunion. Leur disparition locale signifie donc leur extinction mondiale. Certaines de ces plantes sont directement utiles à l’Homme, comme le Bois de ronde (Erythroxylum sideroxyloides), classé « vulnérable », et braconné pour les vertus thérapeutiques de son écorce.