Mais pas de décroissance
Le Centre d’analyse stratégique souligne toutefois « qu’il ne s’agit aucunement de prôner l’émergence d’une société de la décroissance, qui ne serait compatible ni avec la prospérité de l’économie française, ni avec la soutenabilité de notre endettement. » Le rapport propose donc d’explorer les opportunités de croissance dans trois « secteurs prioritaires » : l’alimentation, le logement et le transport. Le CAS recommande ainsi de considérer la consommation durable comme un sujet à part entière, de considérer la totalité du cycle de vie des produits et services, de s’inscrire dans une évolution à long terme de la production et de la consommation.
Une gouvernance ascendante
Une vision très novatrice puisqu’elle propose aussi d’instituer une gouvernance alliant le centralisme habituel (contrôles, normes, mesures incitatives…) au dynamisme des initiatives innovantes. « L’Etat doit encourager les multiples expérimentations spontanées de consommation durable des collectivités : circuits courts, Amap… ». Soutien juridique, conseil gratuit, trophée, partage d’expérience sont préconisés. Figurent aussi dans les propositions le fait de donner un prix au carbone émis et son affichage, le financement des éco-labels sur le principe « pollueur-payeur », ou encore la mise en place d’indicateurs explicites.
Le Centre d’analyse stratégique est une institution d’expertise et d’aide à la décision politique, placée auprès du Premier ministre.