« On ne soupçonne pas le rôle des prairies dans la biodiversité », souligne Sophie Raspail, chargée d’études agriculture et biodiversité à la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), lors du débat organisé le 21 février par Terre d’élevage dans le cadre du Salon de l’agriculture à Paris. L’herbe héberge une faune et une flore très riches en biodiversité : petits insectes, mollusques, petits mammifères, fleurs, graminées. « Si les éleveurs abandonnent l’élevage et l’entretien des prairies, les champs
deviendront des friches puis des forêts, beaucoup moins variées en biodiversité », ajoute Jacques Lucbert, chargé de mission à l’Institut de l’Elevage, expert en élevage et environnement. Et Thierry Bertot, agriculteur dans l’Eure, témoigne de l’intérêt de l’herbe dans l’alimentation des animaux : « l’herbe est un aliment complet, précise-t-il, et ne nécessite pas de complément alimentaire ». Si les rendements en lait des vaches nourries à l’herbe sont moins élevés, l’agriculteur fait des économies sur les achats d’aliments et le lait est de meilleure qualité.