Unilever fait le pari du vert

1 mars 2011 - La rédaction 

Unilever est un des leaders de l’industrie des produits de grande consommation. Soucieuse de doubler sa taille (alors que déjà chaque jour dans le monde, deux milliards de personnes utilisent un produit Unilever), l’entreprise ne l’envisage que dans le cadre « d’une croissance durable ».

Dans son « Plan pour un mode de vie durable », Unilever affiche une triple ambition d’ici 10 ans : diviser par deux l’impact environnemental des produits ; aider plus d’un milliard de personnes à agir pour améliorer leur santé et leur bien-être ; ne s’approvisionner qu’en matières premières agricoles à 100% issues de l’agriculture durable. « L’agriculture durable est un enjeu clé pour notre groupe car plus de la moitié des matières premières utilisées dans nos produits sont d’origine agricole » confirme Maïté Anseaume, attachée de presse d’Unilever France.

Pour atteindre ces objectifs, Unilever a publié en 2010 un Code de l’agriculture durable (Sustainable agriculture code), regroupant des critères environnementaux (santé des sols, qualité et consommation de l’eau, protection de la biodiversité, efficacité énergétique…), des critères sociaux (conditions de travail, formation,…) et des critères économiques (viabilité de l’exploitation, gestion des pesticides et engrais, impacts sur l’économie locale…). « Ce code est l’aboutissement d’un travail mené depuis plus de 15 ans sur l’établissement de bonnes pratiques agricoles au travers de projets pilotes conduits avec nos fournisseurs et coordonnés par notre équipe d’agriculture durable à travers le monde. Ces bonnes pratiques ont été établies grâce aux contributions de notre comité consultatif en agriculture durable (SAAB), un comité de 10 experts indépendants (auquel participe notamment le WWF) » précise Maïté Anseaume.

« La majeure partie des exploitations agricoles françaises qui nous fournissent produisent des légumes et des herbes aromatiques pour les soupes Knorr, ainsi que des œufs pour les mayonnaises Amora et Maille » détaille Maïté Anseaume. Et pour ces deux marchés, les efforts sont déjà bien engagés. « Pour les mayonnaises Amora et Maille, tous les éleveurs français qui produisent pour ces entreprises fournissent désormais exclusivement des œufs de poules élevées en plein air. Quant à Knorr, un programme d’agriculture durable appelé “Cultiver pour l’avenir” a été lancé en 2010. Il est ainsi prévu que d’ici 2015, les 13 principaux légumes et herbes aromatiques des soupes Knorr (soit 80% des volumes d’approvisionnement) seront issus de ce programme, puis 100% à 2020. Cela va concerner plus de 80 fournisseurs et 5000 agriculteurs en Europe, dont 6 fournisseurs et plus de 100 agriculteurs en France ». La dynamique de développement durable d’Unilever est donc déjà en marche.

Pour aller plus loin
Le Code de l’agriculture durable d’Unilever reprend 11 indicateurs clés environnementaux et sociaux et comporte 3 niveaux d’exigence :

– des exigences non-négociables (“Mandatory requirements”) : la non-conformité du fournisseur n’est pas acceptable pour Unilever.
– des critères obligatoires (“Must”) : la non-conformité du fournisseur doit être temporaire et requiert la mise en œuvre d’un plan correctif.
– des critères conseillés (“Should”) : des pratiques fortement conseillées qui peuvent devenir obligatoires à la prochaine mise à jour du Code.

Le plan Unilever pour un mode de vie durable signifie en pratique la mise en place d’un système en plusieurs étapes, basé sur une démarche de progrès continu :

– les fournisseurs et les agriculteurs doivent être en conformité avec les exigences non-négociables du “Code d’Agriculture Durable” d’Unilever
– les fournisseurs s’équipent d’un système logiciel d’auto-évaluation (par exemple Muddy Boot) couvrant les critères du Code pour faire un premier diagnostic des pratiques environnementales et sociales des agriculteurs
– les fournisseurs, accompagnés par Unilever, définissent des plans de progrès sur la base des indicateurs clés du Code à améliorer de façon prioritaire en fonction de leurs cultures, afin d’être en conformité avec les critères obligatoires
– les fournisseurs et les agriculteurs sont considérés comme des “sources durables” lorsque que le plan est mis en place avec succès.

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