Les techniques bio pour améliorer la qualité de l’eau

3 mars 2011 - La rédaction 

Pour répondre aux enjeux sur la préservation de la qualité de l’eau, différents partenaires* se sont mobilisés pour co-construire une « boîte à outils » à destination des acteurs de l’eau, des conseillers et animateurs de terrain, des maîtres d’ouvrages et des financeurs. Les supports et documents réalisés dans ce cadre collectif permettent d’analyser comment l’agriculture biologique peut être une des solutions pour protéger la qualité de l’eau.

« Cette action débutée en 2008 s’est déroulée en plusieurs étapes » précise Anne Haegelin de la Fnab (Fédération nationale d’agriculture biologique). « Il s’agit tout d’abord de dresser un constat partagé où tout le monde peut être acteur, ce qui permet d’identifier les problèmes et d’établir des enjeux et des propositions opérationnelles. Ensuite, il faut proposer des outils adaptés aux actions de développement éventuel de l’agriculture biologique en phase avec les réalités du territoire. Et enfin, il faut faire connaître cette démarche conduite sur 12 sites pilotes en France ».

Sur 12 sites pilotes, une démarche volontaire est engagée pour réfléchir au développement de l’agriculture biologique afin de garantir la qualité de la ressource en eau.

Aux différentes étapes de cette démarche, des outils ont été élaborés : un « kit argumentaire » (recueil de 7 fiches avec des résultats chiffrés des expériences de terrain, des exemples…), une grille d’analyse et de qualification des territoires et enfin 3 plaquettes « recueil d’outils et d’expériences » destinées aux différents acteurs de terrain (maîtres d’ouvrage, conseillers de terrain ou animateurs de territoire, acteurs de l’eau et financeurs). « Ces supports de communication permettent de lever les préjugés et de faire apparaître l’agriculture biologique comme une solution à la fois efficace et réaliste pour réduire les pollutions diffuses sur un territoire donné. L’information permet donc de penser aussi au mode de production biologique quand il est question de lutter contre les pollutions diffuses d’origine agricole » explique Anne Haegelin.

Pour Raoul Leturcq, agriculteur référent eau à la Fnab, les pratiques agricoles doivent évoluer surtout lorsque l’on sait que « l’agriculture est à l’origine de 60 % des impacts sur l’eau. Si nous souhaitons réussir l’objectif d’un bon état de la qualité de l’eau d’ici 2015, il faut aller plus vite que par le passé et plus loin dans nos actions. L’agriculture biologique est une des alternatives possibles pour améliorer la qualité de l’eau. Tous les agriculteurs ne pourront pas aller vers le bio mais des techniques bio peuvent être plus largement diffusées et appliquées ». Les outils élaborés dans le cadre de ce programme devraient permettre d’y contribuer.

* Les partenaires : les ministères de l’Ecologie et de l’Agriculture, les agences de l’eau, Fnab, Itab, APCA, Agence bio, Agriculture biologique en Picardie, Bio de Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Sedarb, Frab Champagne-Ardenne, Agrobio Poitou-Charentes, Gabnor, Gab Ile-de-France, Solagro, Terre de liens, Inra

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