Certiphyto : 97 % des agriculteurs sondés satisfaits

phase expérimentale des formations au Certiphyto qui sera obligatoire en 2015. Alors que la majorité y est allée sans grand enthousiasme, 97 % des exploitants interrogés se sont déclarés satisfaits des cessions sur les bonnes pratiques phytosanitaires. 43 % des exploitants ont même affirmé qu’ils avaient déjà effectué des changements dans leurs pratiques et 41 % qu’ils allaient le faire. « Dès le lendemain, j’ai acheté des buses plus précises [pour mon pulvérisateur] » , a expliqué un stagiaire. 65 % sont en effet à la recherche d’un approfondissement des connaissances techniques. Comme l’a reconnu un agriculteur, « c’est un domaine où tout évolue vite et il faut être informés des dernières mises aux normes ».

Une suite demandée
Parmi les points de satisfaction : l’organisation, la diversité et le niveau d’approfondissement, les intoxications possibles, les équipements de protection individuel, la visite d’un local de stockage et de l’aire de remplissage, l’évaluation des risques sur l’exploitation, les aménagements pour limiter les dispersions des produits. « J’ai pris conscience que j’étais mal protégé », lance un agriculteur. Reste que pour la plupart, cette formation constitue un point de départ pour un travail d’acquisition de pratiques plus durables. 71 % d’entre eux souhaitent une suite et avancent des idées : piqûres de rappel annuelles, création d’un blog participatif, formations approfondies sur les luttes alternatives, l’agriculture raisonnée ou encore sur la couverture des sols.

Ces formations semblent un bon moyen de mobiliser les agriculteurs sur l’enjeu majeur qui se situe à l’horizon 2018 : la réduction de moitié de l’utilisation de pesticides. Ils permettent, tout du moins, d’aborder de manière frontale le thème de la réduction des phytosanitaires et de lever un sujet devenu tabou : les pesticides.

* Le sondage : La phase qualitative de l’étude a consisté à interroger plus de 75 stagiaires et formateurs. La seconde phase de l’étude, la partie quantitative, a été menée d’avril à juin 2010 auprès de 488 agriculteurs.