Dans les pays en développement, c'est l'équivalent de la surface de l'Europe de l'Ouest qui a été vendue ou louée depuis 2001, a calculé l'ONG Oxfam, soit 227 millions d'hectares. Mais, alors que l'investissement dans l'agriculture peut profiter aux populations locales, ces « transactions foncières visent très souvent une production destinée à l'exportation d'agrocarburants et de produits alimentaires », et se fait, le plus souvent, au détriment des populations qui y vivent, constate l'ONG, qui qualifie donc le phénomène d'accaparement des terres.
Même si les chiffres sont difficiles à obtnenir, vérifier et recouper, dans son rapport « Terres et pouvoirs », Oxfam constate que le phénomène semble s'accélérer, et dit redouter qu'il n'empire, « sous la pression de la demande croissante en denrées alimentaires, de l'accélération du changement climatique, de la raréfaction des ressources en eau, et [l'essor] de cultures non-alimentaires. »
Gouvernements concernés, communauté internationale, investisseurs, organismes financiers et acheteurs, citoyens : l'ONG en appelle à tous pour inverser la tendance et formule des recommandations.