Le verdissement de la Pac dévoilé

13 octobre 2011 - La rédaction 

Le 12 octobre, la Commission européenne a présenté officiellement ses propositions pour la réforme de la Pac. Le volet environnement de cette proposition propose un verdissement dans les deux piliers de la politique communautaire. Trop important pour certains, il est jugé insuffisant par d’autres.

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« La Commission européenne propose un nouveau partenariat entre l’Europe et les agriculteurs » a estimé Dacian Ciolos, le Commissaire européen à l’Agriculture et au Développement durable.

Le projet de Pac présenté le 12 octobre « vise à renforcer la compétitivité, la durabilité et l'ancrage de l'agriculture sur l’ensemble des territoires pour garantir aux citoyens européens une alimentation saine et de qualité, préserver l'environnement et développer les zones rurales », selon la Commission.
 

Le volet environnement de la Pac 2014

La proposition de la Commission prévoit de conditionner 30 % des aides de la Pac à des pratiques « permettant une utilisation optimale des ressources naturelles ». Trois sont identifiées, elles seront communes à tous les pays :
– la diversification des cultures : les agriculteurs devront avoir au moins trois cultures différentes, dont aucune ne couvrirait moins de 5 % ni plus de 70 % de la surface
– le maintien de pâturages permanents,
– le maintien, sur 7 % des surfaces des fermes, d’infrastructures de type agro-écologique : haies, bordures de champ, arbres, éléments de paysage, bandes tampons, surfaces reboisées…

La proposition de la Commission propose de verdir également le second pilier de la Pac, en encourageant les démarches agro-environnementales. « Pour cela, la Commission propose que la préservation, la restauration des écosystèmes et la lutte contre le changement climatique ainsi que l'utilisation efficace des ressources soient deux des six priorités de politique de développement rural. »

Des propositions pour le développement rural

Parmi les autres mesures, la Commission propose de plafonner les aides à 300 000 €/an par exploitation, de développer les circuits courts de commercialisation, de doubler le budget de recherche et d’innovation agronomique, de laisser la possibilité aux Etats-membre de soutenir davantage les zones agricoles de handicap naturel ou encore de faciliter l’installation des jeunes agriculteurs.

Cette proposition n’a pas tardé à faire réagir (votre notre prochain article sur les réactions à la proposition de la Commission).

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